Dans son livre « le smartphone tue », le Dr Yannick Guillodo alerte sur les dangers que représente une utilisation excessive du téléphone. Avec son titre choc, il espère aussi que les politiques agissent sur ce qu’il considère comme un fléau.
En février dernier, la ville de Seine-Port, en Seine-et-Marne décidait d’interdire l’utilisation du smartphone dans la rue et les commerces suite à un référendum. Une décision loin d’être anodine prise à cause des potentiels dangers que peuvent représenter le téléphone aussi bien pour la santé des adultes que des jeunes.
Le Dr Yannick Guillodo a justement sorti un livre en décembre dernier sur le sujet. « Le smartphone tue » alerte sur le fléau sanitaire que constitue un usage excessif du smartphone, notamment pour le sommeil et l’alimentation.
Le smartphone peut tuer, alerte le Dr Yannick Guillodo
Avec le titre percutant de son ouvrage, le Dr Yannick Guillodo veut alerter sur ce qui représente pour lieu un danger majeur du XXIe siècle. Le médecin du sport au CHU de Brest explique que le téléphone peut perturber aussi bien notre sommeil que notre alimentation.
« La distraction induite par les écrans perturbe les signaux de la satiété. Vous allez manger plus. Mais vous allez aussi manger moins sainement. C’est toujours plus facile d’avaler des chips en scrollant que d’éplucher une orange », avance-t-il.
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En mai 2022, une étude menée par des chercheurs coréens disponible sur la National Library of Medicine confirmait déjà que les adolescents âgés de 12 à 18 ans souffraient davantage de surpoids ou d’obésité après plus de trois heures par jour sur leur smartphone.
Le docteur Guillodo confirme justement que le téléphone « c’est trois heures maximum par jour et pas tous les jours », pour ne pas mettre sa santé en danger. Dans une interview accordée à Medscape, il clame sa volonté de voir les politiques agir sur cette problématique grâce aux sonnettes d’alarmes tirées par les spécialistes.
En début d’année, Emmanuel Macron évoquait la possibilité d’interdire les smartphones aux enfants. Un consensus d’experts doit rendre les résultats de ses travaux en mars avant que le gouvernement n’annonce des mesures.
Lors du défi « Posons nos smartphones » organisé dans la ville de Brest en novembre 2022, 75 % des personnes motivées n’étaient pas parvenues à réduire d’une heure par jour leur temps d’écran. Toutefois, 89 % des participants capables de le faire pratiquaient alors davantage d’activité physique.
