Le site du Sénat visé par une cyberattaque russe, les pirates dénoncent le soutien français à l’Ukraine

Après l’attaque du site de l’Assemblée nationale et du Sénat le 27 mars dernier, NoName a récidivé. Le groupe de pirates pro-russe a mis le site du Sénat hors service ce vendredi matin. La chambre haute est à pied d’oeuvre pour le remettre en marche.

Attaque russe site sénat
Voici ce qu’on pouvait voir en tentant d’accéder au site du Sénat ce vendredi 5 mai

À la fin du mois de mars, des pirates pro-russes avaient lancé un assaut contre le site du Sénat et le site de l’Assemblé nationale, rendant ce second inaccessible. De son côté, le site du Sénat était resté debout malgré de forts ralentissements. Les attaques avaient été revendiquées par le collectif NoName qui avait notamment dénoncé le fait que “Macron se moquait des Français et continuait à satisfaire les néo-nazis ukrainiens”. Un peu plus d’un mois plus tard, les pirates ont récidivé.

Le site du Sénat est inaccessible, des pirates pro-russes à la manœuvre

Lorsqu’on tente de se rendre sur le site du Sénat ce vendredi 5 mai, un message d’OVHcloud indique que le site est “non installé”. Cela ne doit toutefois rien au hasard. “L’accès au site internet du Sénat est perturbé depuis ce matin, notre équipe est pleinement mobilisée pour remédier aux dysfonctionnements. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser pour la gêne occasionnée”, confie la chambre haute sur son compte Twitter.

Dans la foulée, les pirates du collectif NoName ont revendiqué sur leur canal Telegram ce qui a tout l’air d’une nouvelle attaque par déni de service. La France est à nouveau ciblée pour son soutien armé aux forces ukrainiennes, toujours aux prises avec les envahisseurs russes.

“Nous avons lu dans les médias que la France préparait une nouvelle aide pour l’Ukraine pouvant inclure des armes ainsi que les déclarations de la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, qui se vante que son pays dépense l’argent des contribuables sur les armes pour Bandera (figure nationaliste ukrainienne présentée comme un collaborateur nazi par la Russie, ndlr). Nous avons donc fait planter le site du Sénat français”.

Pour mémoire, une attaque DDos consiste à surcharger de connexions les serveurs d’un site afin de le rendre inaccessible. Dans le cas qui nous occupe, l’objectif de la manœuvre est surtout de donner une résonance à la propagande du Kremlin.

À lire aussi > ChatGPT : les pirates russes s’en servent déjà pour mener leurs attaques