L’astronaute Anne McClain n’est finalement pas l’auteure du premier crime spatial jamais commis. Son ex-femme l’avait accusée d’avoir illégalement accédé à son compte bancaire depuis l’International Space Station. C’était en fait un mensonge.
Ce qui aurait pu devenir le premier délit commis dans l’Espace n’en est heureusement pas un. En 2019, l’astronaute de la NASA Anne McClain et son épouse Summer Worden, une ancienne officier de renseignement de l’US Air Force, ont divorcé. Au même moment, Summer Worden a accusé l’astronaute d’avoir illégalement accédé à son compte bancaire depuis l’Espace. Leur dispute ne connaissait décidément pas de limite. Évidemment, cette affaire avait rapidement fait le tour du monde. Si l’accusation était vraie, Anne McClain aurait commis le premier crime de l’Humanité dans l’Espace.
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Une dispute de couple à l’origine de cette fausse accusation
D’ailleurs, en attirant à ce point l’attention des médias, Worden avait par la même occasion révélé l’orientation sexuelle d’Anne McClain qui est donc devenue la première astronaute lesbienne. Même si, en réalité, l’astronaute Sally Ride (1951-2012) l’était avant elle, mais ça n’avait été découvert qu’après son décès. L’orientation de l’astronaute décorée n’intéresse personne, mais ça n’a probablement pas été facile pour elle d’être au cœur de cette tempête médiatique alors qu’elle était finalement complètement innocente. Elle avait d’ailleurs déclaré sur les réseaux sociaux : « nous avons traversé une séparation personnelle douloureuse qui est maintenant malheureusement dans les médias. J’apprécie l’effusion de soutien et je réserve mes commentaires jusqu’à la fin de l’enquête ».
Selon la déclaration publiée par le procureur américain Ryan Patrick ce lundi 6 avril, « un acte d’accusation fédéral contre une femme de 44 ans ayant fait de fausses déclarations aux autorités fédérales a été rendu public ». Il affirme donc que Worden a bel et bien menti à propos de son ex-épouse. Néanmoins, un acte d’accusation n’est pas une condamnation donc Worden n’est pour le moment pas déclarée coupable. L’acte l’accuse d’avoir réalisé deux fausses accusations : une fois à la Federal Trade Commission en mars 2019 puis une fois au bureau de l’inspecteur général de la NASA en juillet de la même année.
L’investigation est toujours en cours et si Summer Worden est déclarée coupable, elle « encourt jusqu’à cinq ans de prison pour chacun des deux chefs d’accusation et une amende maximale de 250 000 dollars ». En tout cas, il aura fallu presque un an pour reconnaitre qu’Anne McClain n’est pas la première criminelle de l’Espace.
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Source : Space