Le plus long pont en impression 3D (29,5 mètres) a été inauguré aux Pays-Bas. Cette technique de construction présente les avantages d’être plus rapide, moins coûteuse, plus sécuritaire pour les travailleurs, et de créer des constructions uniques.
L’impression 3D est une technologie qui s’applique à des domaines variés. Dans la santé, des chercheurs travaillent par exemple sur l‘impression 3D d’os à partir de cellules vivantes. Et en construction, l’impression 3D est déjà utilisée. En effet, le plus long pont pédestre réalisé en impression 3D de béton vient d’être inauguré à Nimègue, aux Pays-Bas. Il mesure 29,5 mètres de long. Cette ville, qui se trouve près de la frontière allemande, a reçu le prix de la capitale verte européenne en 2018. À l’origine, le projet était de construire un tunnel pour les cyclistes. Mais devant la complexité de la réalisation, le groupe The Bridge Project a choisi de commencer par un pont. Le pont imprimé en 3D est le résultat de la collaboration entre l’Université de Technologie d’Eindhoven, le Ministère néerlandais de l’Infrastructure et de la Gestion de l’Eau, et le designer Michiel van der Kley.
Des constructions uniques, plus rapides, et moins coûteuses
L’impression 3D semble présenter de réels avantages par rapport à une construction traditionnelle. Grâce à la modélisation par ordinateur, il n’est pas nécessaire d’utiliser des moules pour créer le pont. Les moules étant coûteux, ils servent pour la construction de plusieurs ponts, qui sont donc identiques. Pour l’impression 3D, l’informatique permet de gérer tous les paramètres. Il faut renseigner des informations comme la nature des sols, les conditions climatiques, l’utilisation du pont (pédestre ou automobile). Un modèle est ensuite généré en fonction des paramètres renseignés. Chaque pont est donc unique, et totalement adapté à son environnement et son utilisation future. Cette technique présente également d’autres avantages: un moindre besoin en matières premières, de meilleures conditions de sécurité pour les travailleurs, et une réduction du temps de construction. Enfin, il s’agit de matériaux durables, et moins coûteux que les constructions traditionnelles.
Avec ses 29,5 mètres de long, le pont de Nimègue est le plus long pont imprimé en 3D jusqu’ici. Il dépasse par exemple le pont de Shangai (26,3 mètres de long, inauguré en 2019), ou celui d’Amsterdam (12,5 mètres), inauguré en 2018. Toutefois, il se pourrait qu’un autre pont prenne prochainement le titre: une passerelle de 40 mètres de long devrait être inaugurée à Paris d’ici les Jeux Olympiques de 2024. Cependant, seul le tablier de la passerelle sera imprimé en 3D. L’impression 3D semble être la technique à développer dans le futur : certaines entreprises envisagent même de faire des constructions 3D dans l’Espace, en régolithe lunaire.
Source: The Bridge Project