169 km de long, le plus grand iceberg du monde vient de se détacher de l’Antarctique

Une énorme plaque de glace, dont la taille équivaut à près de six fois celle de la ville de New York ou trois fois la taille de Los Angeles, s’est détachée d’une plateforme de glace en Antarctique, créant ce qui est désormais le plus grand iceberg du monde, ont récemment annoncé des scientifiques.

L’iceberg de forme oblongue s’étend sur 4 320 kilomètres carrés et mesure environ 169 km de long et 24 km de large, selon l’ESA, qui a publié des images satellites sur son site Web. Il est si grand qu’il dépasse de peu la superficie de l’île espagnole de Majorque.

Iceberg qui s'est détaché que l'Antarctique - ESA
Iceberg qui s’est détaché que l’Antarctique – Crédit : ESA

L’iceberg, qui s’est détaché du côté ouest de la plateforme glaciaire de Ronne, a été repéré à l’origine par le British Antarctic Survey puis par des images du satellite Copernicus. Il a été nommé A-76 par les scientifiques. Le nom de l’iceberg fait référence à la région d’où il provient, et il s’agit du 76e iceberg à être suivi par le National Ice Center des États-Unis.

Ce n’est pas la première fois que cela arrive et il ne s’agit pas non plus de l’iceberg le plus gros de l’histoire à s’être détaché du continent glacé. Au début de l’année, l’Antarctique avait également perdu un gigantesque iceberg, 12 fois plus grand que Paris, qui mesurait 1 270 kilomètres carrés pour une épaisseur de 150 mètres. 

L’iceberg s’est-il détaché à cause du réchauffement climatique ?

Les scientifiques affirment que la formation d’icebergs comme celui-ci fait partie d’un processus naturel et que A-76 n’a pas été causé par le changement climatique. Pourtant, le continent de glace est actuellement très impacté par les activités humaines, puisque 2020 a été l’année la plus chaude depuis des décennies en Antarctique.

On sait qu’à cause du réchauffement climatique, plus d’un tiers de la banquise de l’Antarctique pourrait s’effondrer. L’effondrement de la banquise risquerait de libérer des quantités inimaginables d’eau dans la mer, ce qui pourrait avoir un impact direct sur l’augmentation du niveau des océans.

Ici, le vêlage de l’iceberg, qui est la rupture de morceaux de glace sur le bord d’un glacier, est un processus naturel qui n’entraînera pas d’augmentation du niveau des mers. En effet, il faisait déjà partie d’une plateforme de glace flottante.

Source : ESA