Le pari fou de Xiaomi : vendre sa voiture électrique SU7 à perte pour dominer le marché mondial ?

D’après un rapport financier, Xiaomi enregistre une perte à chaque berline SU7 vendue. Sauf que la situation est à tempérer : l’entreprise chinoise vise le long terme pour être rentable dans quelques années.

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  • Xiaomi a vendu 27 307 berlines SU7 en trois mois, malgré une perte de 8 200 euros par véhicule
  • Le dirigeant de Xiaomi privilégie la consolidation du marché chinois avant une expansion internationale dans trois ans
  • Les analystes estiment que Xiaomi pourrait atteindre la rentabilité avec 300 000 ventes annuelles, pour concurrencer Tesla d’ici 2030

Depuis son lancement en mars dernier, la berline SU7 de Xiaomi fait un carton ! Il faut dire que le véhicule a de solides arguments, notamment en termes de rapport qualité-prix, et sa version Ultra donne l’eau à la bouche. Sauf que voilà, malgré un démarrage impressionnant, l’entreprise perd de l’argent à chaque unité vendue.

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Xiaomi perd 8200 euros par berline SU7 vendue

Les premiers résultats de ventes sont encourageants : 27 307 unités ont été écoulées au cours des trois premiers mois d’activité. Ce démarrage impressionnant témoigne de la forte notoriété de la marque auprès des consommateurs chinois et surpasse les performances initiales de nombreuses start-ups du secteur de la voiture électrique.

Malgré ces chiffres prometteurs, un rapport financier révèle des pertes s’élevant à 252 millions de dollars, ce qui équivaut à environ 9 200 dollars (8 200 euros) par berline SU7 vendue. Toutefois, cette situation n’est pas alarmante dans le contexte de l’industrie automobile électrique. À titre de comparaison, Ford enregistre des pertes bien plus importantes, atteignant 47 000 dollars par véhicule sur la même période.

Xiaomi vise la rentabilité sur le long terme

Le dirigeant de Xiaomi aborde cette situation avec sérénité et une vision à long terme. L’homme a exprimé sa volonté de prendre le temps nécessaire pour établir sa marque automobile comme un acteur majeur à l’échelle mondiale. La stratégie actuelle de l’entreprise se concentre sur la consolidation de sa présence sur le marché chinois. Le prochain modèle de Xiaomi, un grand SUV, sera lancé exclusivement en Chine. Ce qui repousse le projet d’expansion mondiale à un horizon de trois ans.

Les analystes estiment que Xiaomi pourrait atteindre le seuil de rentabilité avec des ventes annuelles de 300 000 unités. Cette projection s’inscrit dans l’ambition de la marque de rivaliser avec Tesla d’ici la fin de la décennie, un constructeur qui a déjà du mal avec la concurrence chinoise comme BYD. La démarche prudente et méthodique de la firme chinoise, avec sa forte base de consommateurs fidèles, pourrait bien lui permettre de réaliser cet objectif ambitieux. Ce qui n’arrangerait pas les affaires de l’Europe, très à la traîne.

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