Le mythe Steve Jobs en 10 anecdotes

Image 1 : Le mythe Steve Jobs en 10 anecdotes

Google Exec Vic Gundotra — 2008 Google Logo Memory

Le vice-président en charge de l’ingénierie chez Google vient de poster sur son profil Google+ une anecdote sur Steve Jobs qui date de 2008.  Vic Gundotra reçoit un appel masqué un dimanche matin alors qu’il assiste à un service religieux, Gundotra décide de ne pas répondre. Au sortir de la messe il s’aperçoit qu’il a un message de Steve Jobs lui demandant de le rappeler pour un problème urgent. Il s’excuse auprès de Steve Jobs de n’avoir pas répondu. Jobs déclare alors : « Vic, tant que le numéro de l’appelant n’indique pas Dieu, tu ne dois jamais répondre au téléphone durant une messe.». Quel était l’objet de l’appel ? Le logo Google. «  J’ai jeté un œil au logo Google sur l’iPhone et je ne suis pas satisfait de l’icône. Le second O dans Google n’a pas le bon dégradé de jaune. Il ne va pas et je vais faire corriger ça par Greg demain. C’est ok pour toi ? »

Image 2 : Le mythe Steve Jobs en 10 anecdotes

L’entrepreneur Mark Hedlund se rappelle : tonnerre d’applaudissements des employés, 1999

Lorsque Mark Hedlund, vétéran de la start up, assiste à une réunion d’entreprise Apple en 1999, il est très étonné de la manière dont les employés d’Apple répondent à Steve Jobs (par des tonnes d’applaudissements) et la manière dont Jobs leur répond en retour. Dans le post d’ Hedlund, il est écrit que « Steve a laissé les applaudissements se poursuivre un petit moment, et ensuite, avec effort, il est entré dans la foule. Une fois l’ambiance calmée, voici la première chose qu’il a dite : «  C’est beaucoup trop d’applaudissements, surtout si l’on considère que c’est vous, les gars, qui avez fait tout le travail. » Chacun a alors bondi de sa chaise et a à nouveau applaudi pendant plusieurs minutes, mais cette fois, avec Steve les incitant à s’applaudir les uns les autres, en tant qu’équipe.

Image 3 : Le mythe Steve Jobs en 10 anecdotes

Le journaliste Quentin Hardy se rappelle : Les récompenses Pixar, 1996

En y repensant, le journaliste du Wall Street Journal Quentin Hardy a trouvé cela surréaliste lorsque, un beau jour, Steve Jobs l’appelle pour lui offrir une citation pour un article sans grande importance. Le téléphone a sonné et « c’était Jobs proposant de faire une déclaration au sujet des récompenses de Pixar », écrit Hardy. « Cela paraît fou avec du recul, mais on approchait de la fin de la longue période pendant laquelle Jobs n’officiait plus chez Apple. Le mois de novembre de cette année, Pixar réalisait son premier gros succès avec Toy Story tout en faisant une entrée en bourse remarquée, dépassant Netscape. Puis l’excitation est retombée, Woody et Buzz ne trustaient plus les écrans et, sans second film en vue, il n’y avait pas grand chose à dire sur ces récompenses. Le journal avait demandé un article court. C’était sans compter Jobs qui m’appelle en personne, pointe des choses du doigt, m’offre des citations, permettant ainsi à Pixar de décrocher un bon article alors qu’il réalisait un trimestre plutôt moyen.

Image 4 : Le mythe Steve Jobs en 10 anecdotes

Le Reality Distortion Field

Le pouvoir de persuasion de Steve Jobs est bien connu dans la Silicon Valley, et provoquait parfois la crainte de ses propres employés au sein d’Apple. Ils l’avaient en effet baptisé le « Reality Distortion Field » (champ de distorsion de la réalité, une expression tirée de Star Trek), s’imaginant qu’il entourait Jobs telle une aura mystique, lui permettant de convaincre n’importe qui d’aller dans son sens. À tel point que lorsqu’un employé voulait démissionner, il ressortait de son passage obligé dans le bureau de Steve Jobs avec l’intime conviction qu’il devait continuer à travailler pour lui. Un de ses employés, Burrell Smith, avait trouvé une parade sous la forme d’une plaisanterie : « si ça doit m’arriver, je me lève, je baisse mon pantalon, et je pisse sur son bureau ». Ainsi, lorsque ce dernier lui donne sa démission un an et demi plus tard, Steve Jobs, qui avait eu vent de cette histoire, tient à vérifier avec un sourire mesquin si ses menaces allaient être mises à exécution. « Tu vas le faire ? Tu vas vraiment le faire ? » « Je le ferai si tu m’y obliges…» Finalement, il sortira du bureau de Steve Jobs en tant qu’ex employé d’Apple, établissant du même coup le record de la démission la plus rapide au sein de l’entreprise.

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Steve Jobs et la place pour handicapés

Une des mauvaises habitudes de Steve Jobs, depuis la création d’Apple, est de garer sa voiture sur la place pour handicapés du parking d’Apple, qui est plus proche de l’entrée de la société. Aucune remarque de ses employés et collègues n’aura réussi à le faire changer d’avis. Handy Hertzfeld, alors employé d’Apple, raconte qu’il a reçu en octobre 1983 un appel de la police de Cupertino lui expliquant qu’elle avait reçu un signalement pour un véhicule garé à tort sur la place pour handicapés d’un parking. Interloqué, il décide de mener sa petite enquête pour réaliser que c’est en fait Steve Wozniak, grand amateur de plaisanteries, qui avait prévenu la police en donnant les coordonnées de son collègue.

Image 6 : Le mythe Steve Jobs en 10 anecdotes

Sa passion pour les arts

Bien qu’il soit devenu plus tard un des patrons de la Silicon Valley qui a connu le plus de succès, Steve Jobs était au départ plus attiré par l’art, et tout spécialement la calligraphie. Ainsi, après avoir arrêté ses études en 1973, il continue toutefois à suivre un seul et unique cours à l’université d’arts libéraux de Reed College, à Portland : la calligraphie. Ce n’est que plus tard, en 1974, que Steve Jobs va partager plus profondément avec Steve Wozniak son autre passion qu’est l’informatique, au point d’aller travailler avec lui au sein d’Atari. Il avouera plus tard que « le Mac n’aurait jamais eu autant de polices d’écriture et de fontes de caractères si j’avais abandonné ce cours de calligraphie ».

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Le Macintosh a failli changer de nom

Contrairement aux croyances populaires, le nom du « Macintosh », qui fait référence à une variété de pomme, n’a pas été décidé par Steve Jobs en premier lieu, mais par Jef Raskin, un des principaux concepteurs de l’ordinateur. En avril 1981, lorsque Raskin est obligé de prendre un peu de distance par rapport au projet, Steve Jobs et son collègue Rod Holt décident de changer le nom de l’ordinateur. Il choisissent le nom « Bicycle », qui fait directement référence à la rapidité que le Mac est censé représenter, reléguant « Macintosh » au rang de nom de code provisoire. La seule raison pour laquelle ce nouveau nom n’a pas été retenu tient au fait que l’équipe a refusé d’en tenir compte, le trouvant « trop stupide », et étant trop habitué à son ancien nom. Peut-être la seule et unique chose que Steve Jobs n’aura pas réussi à imposer à ses employés…

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Des Macs beaux à l’intérieur

Lors de la conception du Macintosh, il était coûteux de créer un circuit imprimé pour chaque nouveau prototype. Ainsi, les ingénieurs avaient pour habitude ce câbler eux-mêmes les carte-mères jusqu’à ce qu’ils arrivent à définir un hardware suffisamment stable pour partir en production. Après avoir jeté un oeil aux premières carte-mères, la première réaction de Steve Jobs a été que certaines parties n’étaient pas « esthétiques » et qu’il fallait les redessiner et les réimprimer, malgré les protestations de son équipe qui lui expliquait que ça ne fonctionnerait pas, et que personne ne verrait le circuit à l’intérieur de l’ordinateur. C’est donc sur un caprice de Jobs qu’Apple a dépensé près de 5 000 dollars de plus pour imprimer de nouvelles carte-mères plus esthétiques mais qui, comme son équipe avait prédit, ne fonctionnaient pas correctement, le forçant à revenir aux anciennes.

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La légende de Mr. Macintosh

Toujours pendant la conception du Mac, Steve Jobs fut pris d’une idée dont il a rapidement fait part à ses collègues : « Mr. Macintosh ! Nous devrions avoir un Mr. Macintosh ! » Le principe est simple : Une fois de temps en temps, un personnage mystérieux apparaîtrait sur le côté de l’écran, et saluerait l’utilisateur avant de partir pour ne plus revenir. Original, mystérieux et mesquin, ce qui semble correspondre à la personnalité de Jobs : « Nous ajouterons des références à la légende de Mr. Macintosh dans la notice, mais personne ne saura s’il est réel ou non ». L’idée avait bien avancé dans l’équipe, et Jobs avait même demandé à l’artiste belge Jean-Michel Folon de réaliser une esquisse du personnage. Mais ce buzz avant le buzz va se voir peu à peu évincé à mesure que la conception de l’ordinateur avance, et que l’espace mémoire se restreint au point de ne plus laisser de place à une telle futilité. Selon le développeur de l’époque Andy Hertzfeld, les fonctions qu’il avait créées à l’époque pour l’apparition du petit homme n’ont jamais été supprimées du code, mais n’ont jamais été utilisées par la suite…

Image 10 : Le mythe Steve Jobs en 10 anecdotes

Retraite en Inde, Bouddhisme

Steve Wozniak est la plus grande source d’anecdotes concernant Steve Jobs, qu’il connaît depuis l’adolescence. La plus éloquente concerne certainement la retraite spirituelle en Inde opérée par le cofondateur d’Apple au milieu des années 70. Steve Wozniak se rappelle qu’il est rentré aux États-Unis quelques mois plus tard, le crâne rasé, portant des habits traditionnels indiens, et qu’il s’était converti au bouddhisme, qu’il pratique toujours à l’heure actuelle. « Steve était dans tout ce qui était hippy », explique-t-il avec son franc-parler. « Il allait partout en criant “amour libre, mon frère”, et il mangeait des graines ».

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Les entretiens d’embauche par Steve Jobs

Steve Jobs a la réputation d’être assez peu patient et de ne pas mâcher ses mots. Aussi, quand il rencontre une personne qui ne lui convient pas pour un entretien d’embauche, il ne manque pas de lui faire savoir, peu importe l’absence totale de politesse ou de discrétion. C’est l’expérience qu’a faite un candidat au poste de « software manager » en 1982, que Steve Jobs a rencontré en compagnie de Burrell Smith et Andy Hetzfeld. Perdant rapidement patience face aux réponses du candidat, Steve Jobs a commencé à poser des questions totalement hors sujet : « à quel âge avez-vous perdu votre virginité ? » pour continuer sur d’autres tout aussi déconcertantes : « combien de fois avez-vous déjà pris du LSD ? » « Steve a commencé à imiter des bruits de dinde », raconte son collègue. « À ce moment, le candidat s’est levé. “Je pense que je ne suis pas la bonne personne pour ce poste.” “Je pense que non”, a répondu Steve, “cet entretien est terminé.” »