Le Jeu de la Dame, mini-série diffusée sur Netflix, a remis en lumière les échecs féminins. L’occasion de revenir sur les meilleures joueuses de l’histoire.
Le Jeu de la Dame, disponible depuis peu sur Netflix, s’est rapidement imposé comme un succès critique. Une série qui a conquis les spectateurs par son écriture et le sujet abordé, celui des échecs, avec une scène finale forte en symbolisme à travers la tenue portée par Beth. Mais si la joueuse est une pure invention, d’autres grandes stratèges féminines ponctuent l’histoire du jeu de société. Des joueuses ayant évolué avant et après les événements du Jeu de la Dame qui se déroulent dans les années 60, mais n’évitent malheureusement pas les anachronismes, et auront irrémédiablement marqué l’histoire d’un domaine autrefois uniquement représenté par les hommes.
Vera Menchik, l’une des premières joueuses de haut niveau
Vera Menchik est une joueuse britannique et tchèque, sans doute l’une des premières représentantes des échecs féminins. Née en 1906 et décédée en 1944, pendant la Seconde guerre mondiale à une époque où les femmes avaient peu de droits, la femme a battu le champion du monde Max Euwe. Vera Menchik a gardé son statut de championne féminine pendant près de 17 ans. Son héritage est toujours présent puisque le trophée de l’Olympiade féminine d’échecs porte son nom.
Nona Gaprindashvili et son énorme palmarès
Nona Gaprindashvili est un nom bien connu des amateurs d’échecs, géorgienne et soviétique, sacrée plusieurs fois grand maître. La femme s’est illustrée avec de nombreuses victoires historiques. Ce n’est qu’à l’âge de 20 ans, en 1962 (période à laquelle se passe Le Jeu de la Dame) qu’elle remporte le titre de championne du monde. Comme Vera Menchik, le monde des échecs lui rendra hommage en donnant son nom au trophée qui récompense la nation qui obtient le meilleur résultat cumulé lors des sections open féminins des olympiades d’échecs.
Judit et Susan Polgar, sœurs prodiges nées d’une expérience menée par leur père
Judit et Susan Polgar, américaines d’origines hongroises, étaient au cœur d’une expérience pédagogique menée par leur père. Ce dernier avait comme objectif de prouver que les génies ne naissent pas mais le deviennent. L’homme a donc décidé de former ses filles pour qu’elles deviennent des prodiges du jeu de société… et l’expérience a été un véritable succès. Susan a gagné un premier tournoi d’échecs à 14 ans alors que les participantes avaient le double de son âge. En 1991, elle a été la troisième femme a être sacrée grand maître. Judit a quant a elle été considérée comme l’une des meilleures joueuses au monde à seulement 13 ans.
Maia Tchibourdanidzé débuta les échecs à seulement 8 ans
Comme les sœurs Polgar, Maia Tchibourdanidzé, d’origine géorgienne, fût initiée très tôt aux échecs, à seulement 8 ans. Elle est restée jusqu’en 2010 la plus jeune championne du monde d’échecs féminins, titre qu’elle conservera de 1978 à 1991. Maia Tchibourdanidzé remporta son premier tournoi international féminin en 1974, à 13 ans. La femme a également participé a des tournois masculins dans le monde et gagné plusieurs compétitions dans les années 80 et 90.
Hou Yifan a gagné sa première partie à 3 ans
C’est contre son père et sa grand-mère que Hou Yifan, d’origine chinoise, a remporté sa première partie à seulement 3 ans. La femme est ensuite devenue plus jeune membre de l’équipe nationale d’échecs en Chine et remporté un tournoi. Hou Yifan n’a cependant pas poursuivi sa carrière, pour se consacrer à une vie plus traditionnelle. Désormais professeure, la femme reste 88ème au top 100 du classement général… et numéro une des joueuses !
Crédit : ScreenRant