Le filtre anti-arnaques n’est toujours pas prêt, les escrocs n’ont rien à craindre

Malgré les promesses d’Emmanuel Macron en termes de délais, le filtre anti-arnaques n’est toujours pas prêt. Ce dispositif ne sera finalement pas prêt pour les Jeux olympiques 2024 de Paris, les escrocs ont le champ libre.

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Crédit: Envato
  • Le filtre anti-arnaques est à nouveau retardé, cette fois au-delà des Jeux olympiques 2024, en raison de problèmes budgétaires
  • La DGE a rejeté l’offre du GIP ACYMA pour manque de fonds, repoussant le projet à fin 2024 au plus tôt
  • Le décret crucial pour la mise en place du filtre ne sera pas publié avant novembre 2024, laissant le projet dans l’incertitude

Malgré de nombreuses solutions déployées, les arnaques ne s’arrêtent pas. Et malheureusement, l’engagement présidentiel visant à instaurer un dispositif de protection contre ces escroqueries en ligne subit un nouveau revers comme nous l’apprend une information exclusive de l’Informé.

Le filtre anti-arnaques repoussé jusqu’à la fin de l’année, au mieux

Initialement prévu pour la Coupe du monde de rugby en septembre dernier puis reporté aux Jeux olympiques de Paris 2024, ce mécanisme tant attendu voit son déploiement repoussé une fois de plus, possiblement jusqu’à la fin de l’année, voire au-delà.

Ce retard s’explique par des contraintes budgétaires. La Direction générale des entreprises (DGE), organe du ministère de l’Économie, a déclaré infructueuse la proposition émanant du GIP ACYMA. Ce groupement, qui rassemble divers ministères, géants du numérique et associations de consommateurs, était pressenti pour orchestrer la mise en place technique du projet avant les Jeux olympiques de Paris 2024.

Un projet ambitieux mais plusieurs fois reporté

Malgré une révision à la baisse de son offre initiale, passant de 7,2 à 5,9 millions d’euros, le GIP ACYMA s’est heurté à un refus. La DGE invoque une insuffisance de ressources financières. Bercy maintient toutefois sa confiance envers le groupement, tout en renvoyant la responsabilité au ministère de l’Intérieur et à l’ANSSI.

La concrétisation de ce bouclier numérique semble donc s’éloigner. Bien que la loi SREN sur le numérique, adoptée en mai, ait posé les fondements légaux du dispositif, son application effective reste suspendue à la publication d’un décret crucial. Ce texte, qui désignera l’autorité chargée de la mise en œuvre du filtre, n’est pas attendu avant novembre 2024.

Entre temps, le développement des bases techniques du système pourrait théoriquement se poursuivre. Mais cette avancée reste conditionnée à l’obtention des fonds nécessaires. Ce qui prolonge l’incertitude autour de ce projet ambitieux mais plusieurs fois reporté.

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