À la prison de Fresnes, les surveillants ont mis la main sur un drone qui s’était invité dans la cour de promenade. Celui-ci transportait des portables, des chargeurs et de la drogue.
Les prisons françaises sont loin d’être imperméables. Nombre de détenus sont équipés en téléphones portables et en stupéfiants qu’ils récupèrent notamment lors des parloirs avec leurs proches. Il arrive aussi parfois que ces derniers jettent les colis dans la cour de promenade depuis l’extérieur du centre pénitentiaire. Et les plus technophiles n’hésitent pas à mobiliser des drones pour acheminer les produits prohibés aux détenus.
Illustration à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) où une telle livraison est survenue dans la nuit de samedi à dimanche. Selon le parquet, cité par l’AFP, les colis embarquaient quatre téléphones, des câbles de rechargement et deux savonnettes “s’apparentant à du cannabis”. Face à ce type de menace aérienne, le syndicat FO Justice exhorte les centres pénitentiaires à s’équiper de moyens de défense à l’instar d’un “pistolet anti-drone”.
Les drones à l’assaut des prisons
La prison de Fresnes dispose déjà d’un dispositif anti-drones et d’un appareil de brouillage, précise le syndicat. Il faut dire que la menace des engins volants ne date pas d’hier. Dès 2017, la prison de Guernesey avait par exemple pris des mesures drastiques en installant un système de brouillage de signal anti-drones. Celui-ci les empêche de manœuvrer en théorie une fois qu’ils entrent dans le périmètre sécurisé.
Pour en revenir à la prison de Fresnes, une enquête a été ouverte pour “engagement ou maintien par le télé-pilote d’un aéronef circulant sans personne à bord au-dessus d’une zone interdite”. Ce n’est pas la première fois qu’un tel évènement survient dans l’Hexagone. En Eure-et-Loire, un individu avait écopé de trois ans de prison pour avoir fait voler un drone chargé en stupéfiants dans la prison de Châteaudun.