À partir du 13 juillet 2024, les industriels auront l’obligation de proposer des logiciels de contrôle parental au premier démarrage d’un appareil pour protéger les mineurs. Les industriels s’opposent à cette loi française.
- La France impose le contrôle parental sur tous les appareils connectés dès leur premier démarrage à partir du 13 juillet 2024
- Les logiciels de contrôle parental devront bloquer le téléchargement d’applications et l’accès aux contenus installés pour protéger les mineurs
- Les industriels s’opposent à cette loi, citant des problèmes techniques et des coûts élevés pour les industriels
Après de longues discussions, le contrôle parental au premier allumage d’un appareil va être obligatoire en France. Le but est de protéger les plus jeunes contre les risques en ligne, aussi bien lorsqu’ils naviguent sur une tablette, une console de jeu, un smartphone ou un PC. C’est à partir du 13 juillet 2024 que cette sécurité sera mise en place selon une information exclusive de l’Informé.
Des logiciels de contrôle parental obligatoires
Tous les appareils connectés au web lanceront des logiciels de contrôle parental au premier démarrage pour que les tuteurs légaux puissent protéger plus facilement les enfants. L’Agence nationale des fréquences (ANFR) s’occupera de faire respecter cette nouvelle obligation pour les constructeurs et deux fonctionnalités de protection parentales seront requises.
La première fonctionnalité requise pour les logiciels de contrôle parental, ce sera le blocage du téléchargement de certaines applications. Pour la seconde, l’accès du contenu installé sur l’appareil doit être bloqué pour respecter la restriction d’âge.
Les industriels s’opposent à cette loi
Bien évidemment, les constructeurs ne l’entendent pas de cette oreille. Le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) exprime son désaccord en parlant de problèmes techniques et d’un manque de précision. Plusieurs problèmes sont soulignés par les industriels :
- Les données personnelles des utilisateurs mineures ne pourront plus être utilisées à des fins commerciales, ce qui provoquerait une complexité pour développer les logiciels de contrôle parental
- Les développeurs devront fournir aux utilisateurs français des versions spécifiques des logiciels de contrôle parental, ce qui compliquera la tâche des entreprises en plus de représenter un manque à gagner
- Les industriels pourraient ne pas considérer comme une priorité le développement de logiciels de contrôle parental
L’Alliance française des industries du numérique (Afnum), qui représente de grands noms comme Sony, Nintendo, Microsoft, Apple ou encore Google, partagent la position du Sell. La réponse définitive du Conseil d’État aura lieu dans plusieurs semaines.