L’Atari VCS arrive avec des milliers de jeux, mais c’est quoi ?

Pour beaucoup l’Atari VCS est un mystère vidéoludique : pas vraiment une console rétro, pas uniquement une Steam Machine, de multiples OS et une plateforme ouverte. On fait le point sur cette étrangeté.

Image 1 : L’Atari VCS arrive avec des milliers de jeux, mais c’est quoi ?

L’Atari VCS est un OVNI, un Objet Vidéoludique Non Identifié. À la croisée des chemins, cette console se trouve entre le passé avec son aspect rétrogaming et le futur en devenant une plateforme ouverte supportant divers OS et des services comme Steam ou Netflix.

Plus proche d’un ordinateur que d’une console

Annoncé en 2017, le projet AtariBox, qui se présentait alors comme une console rétro à l’image des Nintendo Classic Mini avec la possibilité d’installer Linux, a rapidement évolué. Ses caractéristiques ont été revues à la hausse afin de mieux appréhender les jeux récents et notamment un affichage 4 K.

Ce ne sont pas moins de 11 600 personnes qui ont décidé d’acquérir cette console avant même la fin de son développement. Atari a ainsi récolté 3 millions de dollars sur la plateforme de crowdfunding Indiegogo. Aujourd’hui, la marque annonce l’arrivée de milliers de jeux rétro via Antstream Arcade, l’occasion de revenir sur ce que l’on sait de cette étrange console.

Attention, rétrogaming haut de gamme

L’Atari VCS devrait arriver en boutique en mars 2020 à un prix démarrant à 250 dollars sans manette ni joystick pour atteindre 380 dollars pour la version la plus haut de gamme les incluant. Ce prix la place bien au-dessus des consoles dites rétrogaming, et non sans raison. La principale en est le matériel qu’elle embarque. On est loin ici d’un SoC léger du type Allwinner R16 que l’on trouve dans les Nintendo Classic Mini.

La console Atari embarque un processeur AMD Ryzen Embedded R1000. Dual core hyperthreadé de 2,4 à 2,6 GHz de fréquence de base et 3,3 à 3,5 GHz en boost, incluant un circuit graphique Vega 3, ce Soc est capable de délivrer un affichage 4K HDR à 60 fps. Grâce à ce SoC, à 4 à 8 Go de RAM, à 32 Go de stockage et à une connectivité USB 3.0, Wi-Fi, Bluetooth et Ethernet, cette console devient un vrai PC de salon, offrant ainsi la liberté de choix quant aux logiciels.

Atari y met des jeux, mais aussi Netflix

Et c’est bien ce qui fait la différence entre l’Atari VCS et les autres mini/retro consoles. Ici, on ne parle pas que de jeux, mais bien de services. Ainsi Netflix, Redbox et Vudu TV seront disponibles au lancement. Atari travaillerait à la signature de partenariat avec YouTube, Twitch et Hulu. Côté partenariat orienté jeux vidéo, Antstream va apporter près de 2000 jeux rétro sur la VCS dont beaucoup sont d’ailleurs issus de la ludothèque Atari. Il faudra toutefois débourser 8 à 10 dollars mensuels pour avoir accès à ce service. Bien que fonctionnant sous base Ubuntu, il sera possible d’installer dans un bac à sable un autre système d’exploitation tel que Windows, Linux ou Chrome OS, ainsi les limites s’effondrent. En théorie, rien n’empêche alors d’installer Steam ou Epic Games Store et de connecter ses manettes Switch, PlayStation ou Xbox.