Certains scientifiques avançaient que la vie aurait été possible sur Venus, dans un lointain passé. Mais une nouvelle étude suggère que les conditions n’auraient jamais été réunis pour rendre ce miracle possible…
Les travaux de modélisation précédents, favorables à la vie, ont déterminé que la planète s’était suffisamment refroidie pour accueillir de l’eau liquide en surface. Ce phénomène aurait été rendu possible en grande partie grâce aux nuages. Ceux-ci renvoyaient alors une grande partie du rayonnement solaire dans l’espace. Autre paramètre favorable, le soleil était alors à l’époque très « jeune » et était environ 30% moins chaud qu’il ne l’est aujourd’hui.
Mais une nouvelle étude, parue dans le journal Nature, tends à prouver le contraire. Une équipe de scientifiques dirigée par Martin Turbet, chercheur à l’Observatoire astronomique de Genève en Suisse, a réalisé une nouvelle simulation du climat vénusien. Celle-ci fut réalisée en se basant sur un nouveau modèle, donnant des résultats très différents.
Vénus : un enfer depuis toujours
Dans un premier temps, l’équipe a revu en profondeur la théorie selon laquelle les nuages auraient protégé Venus de la chaleur solaire. Tout d’abord, ceux-ci auraient été cantonnés à la partie non éclairée de la planète. Ensuite, la quantité trop faible de nuages occupants la partie tournée vers le soleil aurait tout simplement provoqué un violent effet de serre.
Ensuite, une autre théorie suggérait la présence de certaines roches à la surface de Venus, connues sous le nom de tesselles, dont on pense que la composition est similaire à celle des roches continentales sur Terre. Si la présence de ces dernières laissait supposer que de l’eau liquide aurait pu couler a sa surface, comme c’est le cas sur Terre, rien n’est moins sûr aujourd’hui.
En effet, au sein d’un article scientifique publie dans le même journal, les chercheurs James Kasting et Chester Harman reviennent également sur cette théorie. Ils déclarent ainsi : “Sur notre planète, de telles roches se forment par des processus métamorphiques (dans lesquels les minéraux changent de forme sans fondre) qui se produisent en présence d’eau liquide“. Avant d’ajouter : “Si les tesselles s’avèrent au contraire être basaltiques, comme les fonds marins normaux sur Terre, l’eau liquide n’aurait pas été nécessaire pour les générer, ce qui conforte l’hypothèse de Turbet et de ses collègues”. La NASA enverra deux missions sur Vénus d’ici 2030.
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Source : space.com