Au cours des dernières 2,4 milliards d’années, la Terre n’a pas toujours été aussi favorable à la vie qu’elle l’est aujourd’hui. Selon une nouvelle étude, l’évolution a été marquée par des périodes où les conditions étaient particulièrement hostiles.
Même si le changement climatique pourrait être en partie responsable de l’extinction de l’humanité, la Terre est la seule planète du système solaire qui abrite la vie. Elle regroupe toutes les conditions favorables à la vie : de l’eau liquide, une atmosphère, une lithosphère, une orbite de forme circulaire, une bonne distance par rapport au Soleil, etc.
Depuis la Grande Oxydation il y a 2,4 milliards d’années, la Terre n’a pas toujours été aussi favorable à la vie. Pour rappel, la Grande Oxydation s’est produite lorsque de grandes quantités d’oxygène ont été libérées dans les océans. Cela a causé une extinction de masse chez les organismes pour qui la quantité d’oxygène relâchée dans l’atmosphère était toxique. La Grande Oxydation a cependant permis l’existence d’êtres vivants dépendant de l’oxygène pour survivre, dont les êtres humains.
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Les rayonnements UV à la surface de la Terre étaient plus intenses qu’on ne le pensait
Une nouvelle étude publiée dans la revue Royal Society Open Science révèle que l’évolution a connu des conditions particulièrement hostiles à la vie pendant ces 2,4 milliards d’années. Les chercheurs estiment que le niveau de rayonnement ultraviolet (UV) était jusqu’à 10 fois plus élevé que ce que l’on pensait jusqu’à présent.
Le chercheur Gregory Cooke à l’université de Leeds qui a dirigé l’étude a expliqué que : « nous savons que les rayons UV peuvent avoir des effets désastreux si la vie est trop exposée. Par exemple, ils peuvent provoquer un cancer de la peau chez l’homme. Certains organismes ont des mécanismes de défense efficaces, et beaucoup peuvent réparer certains des dommages causés par les rayons UV ».
Par conséquent, « alors que des quantités élevées de rayonnement UV n’empêcheraient pas l’émergence ou l’évolution de la vie, cela aurait pu agir comme une pression de sélection, les organismes étant mieux à même de faire face à de plus grandes quantités de rayonnement UV recevant un avantage ».
Selon les chercheurs, l’intense rayonnement UV à la surface de la Terre aurait pu durer pendant un peu plus d’un milliard d’années. Les animaux et les plantes auraient donc survécu à des conditions bien plus hostiles qu’aujourd’hui. Le rayonnement UV a sans aucun doute impacté l’évolution de la vie telle que nous la connaissons, mais des études plus approfondies sont nécessaires pour déterminer plus précisément ces impacts.
Source : Phys.org