Les chercheurs en cybersécurité de Check Point ont mis Bard en compétition face à ChatGPT. Surprise, l’intelligence artificielle de Google représente un gros danger pour votre sécurité car en mesure de générer du contenu malveillant malgré les protections mises en place.
Les intelligences artificielles doivent être encadrées pour éviter des drames humains. Beaucoup d’experts ont cette position à ce sujet, OpenAI parle même de danger pour l’humanité, et l’émergence de cette technologie est surveillée de très près. Si ChatGPT ne permet pas de créer du contenu malveillant, Bard se montre bien plus permissif selon les chercheurs en cybersécurité de Check Point. Ils ont demandé à l’agent conversationnel de créer un mail de phishing, un enregistreur de frappe et un ransomware à l’aide du chatbot.
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Une sécurité bien moins efficace que ChatGPT
Bard est en mesure d’accompagner les desseins malveillants des pirates. Dans leur étude, les chercheurs en cybersécurité de Check Point ont détourné l’usage du chatbot en créant un mail de phishing. Pour détourner la sécurité de l’intelligence artificielle, il leur aura suffi de demander un simple exemple. ChatGPT, lui, ne donne pas suite à cette demande.
Pour l’enregistreur de frappe, il faut encore passer par une question détournée. Surprise, ChatGPT et Bard refusent tous deux cette demande. L’intelligence artificielle d’OpenAI explique longuement les raisons tandis que celle de Google se contente de dire que c’est illégal.
Mais les chercheurs en cybersécurité ont ensuite demandé de créer un enregistreur de frappe pour eux-mêmes, et non pas pour de futures victimes. Les deux chatbots ont généré le code malveillant mais ChatGPT a ajouté un message de non-responsabilité.
Pour finir, Bard a accepté de générer le code d’un ransomware contrairement à ChatGPT.
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Quelle est la conclusion des chercheurs à propos de Bard ?
Selon les chercheurs, « les restrictions anti-abus de Bard dans le domaine de la cybersécurité sont nettement inférieures à celles de ChatGPT ». La conclusion de leur étude ? Elle est simple : « Il est bien plus simple de générer du contenu malveillant en utilisant les capacités de Bard ».
Reste à savoir quelles dispositions va prendre Google pour lutter contre les failles de Bard, disponible depuis peu en France.