Le feuilleton du Cybertruck prend un tournant imprévu : il semble que la demande pour le véhicule tout terrain de Tesla soit en train de se calmer et que la fabrication doive suivre cette tendance.
Après des débuts décevants, le véhicule tout terrain de Tesla, le fameux Cybertruck tout droit issu d’un film de science-fiction, a ensuite conquis le cœur de nombreux utilisateurs outre atlantique.
Son côté tout terrain qui permet de se déplacer même dans les zones les plus désolées, son inviolabilité, ses gadgets et même de nouveaux coloris, Tesla a tout fait pour rendre le Cybertruck incontournable. Seule ombre au tableau : il n’est adapté qu’au marché nord-américain, et on n’est pas près de le voir en Europe notamment.
Un ralentissement dans la production de Cybertrucks ?
C’est le média Business Insider qui relaie une info qui ne trompe pas : selon ses sources au sein de l’usine Tesla d’Austin (Texas), qui fabrique des Cybertruck, il semble que le chômage partiel soit de mise.
Même si ce système spécifique français n’existe pas vraiment aux USA, un mémo a été envoyé par email à tous les employés indiquant “Mardi, mercredi et jeudi de cette semaine [3-5 décembre], vous n’avez pas besoin de vous présenter au travail.”
Notez d’ailleurs que malgré cela, le mémo indique que les employés recevront tout de même leur paie normalement, comme s’ils avaient travaillé 8 h par jour. Dans la suite de l’email, il est indiqué que les employés devront revenir sur la ligne de fabrication du Cybertruck lundi 6 décembre, mais que certains postes n’auront pas à réaliser une journée complète (et qu’ils seront prévenus dans un message séparé).
Contacté par Business Insider pour un complément d’information, Tesla s’est refusé à tout commentaire. Difficile donc de savoir pourquoi l’entreprise a décidé d’arrêter la ligne de production d’un de ses véhicules les plus en vogue.
Mais le fait ne date pas de cette semaine. En effet, les sources de Business Insider au sein de l’usine indiquent que déjà au mois d’octobre, certains jours, les travailleurs sont arrivés au travail et ont été renvoyés chez eux en cours de journée, sans avoir réalisé une journée complète. Certains sont restés, mais ont été affectés sur des postes différents, notamment de nettoyage, ou ont suivi des entraînements non prévus.
Des précommandes ralenties par l’annonce du prix ?
L’un des employés interrogés, et qui travaille pour Tesla depuis de nombreuses années, a d’ailleurs indiqué sa frustration : “Lorsque j’ai commencé chez Tesla, on pouvait s’attendre à être payé pour les heures supplémentaires réalisées. Aujourd’hui, j’ai de la chance si je réalise 40 heures.”
Loin des heures supplémentaires nécessaires pour que la production suive la demande, l’usine semble aujourd’hui peiner à réaliser le nombre d’heures normales des contrats. Il faut dire qu’à l’ouverture de l’usine, lors du lancement du Cybertruck, pas moins de 2 millions de véhicules avaient été réservés, et il a donc fallu mettre les bouchées doubles afin de satisfaire la demande.
Aujourd’hui, la demande semble s’être calmée, rendant les heures supplémentaires superflues. D’ailleurs, déjà en avril 2024, Tesla avait pris la décision de raccourcir les rotations d’équipes de 12h à 10h30 (information publiée par Business Insider à l’époque).
Business Insider a aussi pris connaissance d’informations au niveau des personnes ayant réalisé des réservations tardives : celles-ci auraient déjà reçu leur véhicule, indiquant donc que Tesla a bien rattrapé la demande de son tout-terrain. Cela est peut-être dû à une diminution des précommandes lorsque le prix final a été annoncé.