Découverte par le télescope spatial Kepler de la NASA, Kepler-186f est une exoplanète qui pourrait bien être une deuxième Terre « habitable ». Voici les raisons pour lesquelles cette planète pourrait éventuellement accueillir la vie.
Située à environ 500 années-lumière de la Terre, Kepler-186f est une exoplanète qui présente toutes les caractéristiques pour être une deuxième Terre habitable. Sa découverte remonte à 2014. Le télescope spatial Kepler de la NASA l’avait repérée alors qu’il scrutait des centaines de milliers d’étoiles pour chercher des exoplanètes potentiellement habitables.
Kepler-186f se trouve dans la constellation du Cygne, mais ce n’est pas ce qui la rend potentiellement habitable. En fait, Kepler-186f est dans ce qu’on appelle une zone habitable. Ce terme désigne une région de l’espace dans laquelle les conditions nécessaires sont réunies pour éventuellement accueillir la vie comme sur Terre.
Kepler-186f fait la taille de la Terre et se trouve dans une zone habitable
Dans cette zone habitable, Kepler-186f possède une pression atmosphérique suffisante pour avoir de l’eau liquide à sa surface. Cette exoplanète a aussi une taille similaire à celle de la Terre. Elle a effectivement un rayon d’environ 7 000 km, soit 1,1 fois celui de la Terre. Plus de 40 milliards de planètes de la Voie lactée ont la taille de la Terre, mais rares sont les exoplanètes qui orbitent dans la zone habitable d’une autre étoile. Kepler-186f n’est cependant pas la seule planète découverte ressemblant à la Terre. D’autres exoplanètes comme Kepler-452b découverte à 1 400 années-lumière de la Terre possèdent aussi des caractéristiques similaires.
Comme l’avait expliqué Elisa Quintana, chercheuse scientifique à l’institut SETI, « nous ne connaissons qu’une seule planète où la vie survit – la Terre. Lorsque nous recherchons la vie en dehors de notre système solaire, nous mettons l’accent sur la découverte de planètes avec des caractéristiques qui imitent celles de la Terre ».
Kepler-186f orbite plus proche de son étoile, mais celle-ci est plus faible que le Soleil
De plus, Kepler-186f orbite bien plus proche de son étoile, à environ 50 millions de kilomètres. Cela correspond à l’orbite de Mercure dans notre système solaire. Néanmoins, son étoile est bien plus faible que le Soleil. Elle fait la moitié de la masse et de la taille du Soleil. Par conséquent, Kepler-186f ne reçoit qu’un tiers de l’énergie que nous recevons de notre Soleil, mais la proximité avec son étoile lui permet de maintenir des températures clémentes pour accueillir la vie à sa surface. D’ailleurs, son orbite dure 130 jours.
En conclusion, la présence d’eau liquide et de vie à la surface de Kepler-186f n’a pas encore été confirmée. Sa distance lointaine la rend difficilement observable pour confirmer ces hypothèses. En attendant, il faudra donc se contenter de chercher de l’eau liquide plus proche de notre Terre. D’ailleurs, la mission Artemis I qui devrait décoller d’ici les prochaines semaines cherchera de l’eau sur la surface de la Lune.
Source : Beauty of Planet Earth