Alors que les constructeurs automobiles travaillent sans relâche pour améliorer l’autonomie de leurs véhicules électriques, Mercedes pourrait bien avoir trouvé une approche originale et très écologique.
De nombreux automobilistes ont envie de s’équiper d’une voiture électrique, mais le manque d’autonomie et un réseau de bornes de recharge insuffisant freinent nettement leurs ardeurs. Ce problème créerait même de la déception chez les propriétaires actuels de véhicules électriques au point que 30% d’entre eux souhaitent revenir au thermique.
Mercedes a peut-être trouvé un moyen de régler le problème (au moins partiellement). En effet, les équipes de R&D du constructeur allemand explorent la piste d’une peinture spéciale qui, appliquée sur la surface des véhicules, peut capter suffisamment d’énergie solaire pour alimenter un véhicule électrique.
Peindre les voitures électriques avec une couche de cellules photovoltaïques
Cette énergie supplémentaire générée par les cellules solaires de la peinture pourrait être utilisée en temps réel pendant la conduite ou pour alimenter la batterie. En effet, l’un des atouts de cette technologie est que le système photovoltaïque est actif en permanence et produit également de l’énergie lorsque le véhicule est éteint. A condition qu’il y ait du soleil bien entendu.
Si l’on en croit le constructeur, cela permettrait de fournir l’énergie nécessaire pour un trajet d’environ 50 kilomètres par jour, à condition d’habiter un lieu particulièrement ensoleillé comme Los Angeles.
En revanche si vous habitez Stuttgart (là où se trouve le siège de Mercedes), vous devrez vous contenter d’une trentaine de kilomètres.
Même si ce chiffre peut paraitre faible, il représente un gain d’autonomie supplémentaire intéressant et surtout des économies substantielles puisqu’au minimum ce sont 10 000 km par an qui pourraient être payés par le soleil.
Cette technologie impose d’appliquer une fine couche de pâte (5 micromètres seulement) sur la carrosserie de la voiture. Toujours d’après Mercedes, cette pâte ne contient ni terres rares ni silicium et repose sur des matières premières non toxiques et facilement disponibles. Et cerise sur le gâteau, elle serait également facile à recycler et moins chère à produire que des modules solaires conventionnels.
Cette percée pourrait-elle inciter Mercedes à accroitre ses ambitions en matière de production de voitures électriques ? Le constructeur avait annoncé en début d’année vouloir finalement maintenir la production de véhicules thermiques tant que le marché le demanderait, revenant ainsi sur son engagement d’abandonner le thermique en 2030.
En revanche, on ne sait pas quand cette technologie pourrait un jour être effectivement déployée sur des véhicules électriques…
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