Non, ce n’est pas un poisson d’avril : la Nasa demande de l’aide et cherche des citoyens volontaires pour repérer des tourbillons à la surface de Jupiter. Pas besoin de matériel ou de formation spécifique : un téléphone portable ou un ordinateur suffit. On vous explique.
Ceci n’est pas une blague : la Nasa veut que vous l’aidiez à repérer les tempêtes tourbillonnantes sur Jupiter. L’analyse d’un ensemble de photos datant de juillet de la JunoCam de la NASA a révélé un groupe d’orages tourbillonnants de ce genre près du pôle nord de la planète. Fait intéressant, l’agence a publié l’intégralité des données récoltées sur son site Internet. Aujourd’hui, un projet scientifique citoyen de la NASA appelé « Jovian Vortex Hunter » recherche activement des volontaires pour repérer et aider à catégoriser les vortex et autres phénomènes atmosphériques visibles sur les photos JunoCam de Jupiter.
Ni besoin de formation, ni de matériel spécifique
Les volontaires n’ont besoin d’aucune formation ni d’aucun matériel ou logiciel spécial. N’importe qui, n’importe où, peut participer avec un téléphone portable ou un ordinateur portable. Ce que vous recherchez, ce sont des tempêtes comme celles-ci :
Ces puissantes tempêtes peuvent mesurer plus de 50 kilomètres de hauteur et des centaines de kilomètres de diamètre. La plus grande d’entre elles — en réalité, la plus grande tempête de tout le système solaire — est la grande tache rouge de Jupiter, qui s’étend sur dix mille kilomètres d’un côté à l’autre. Analyser comment ces tempêtes se développent est essentiel pour comprendre l’atmosphère de Jupiter, ainsi que la dynamique des fluides et la chimie des nuages qui créent les autres caractéristiques atmosphériques de la planète.
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Les scientifiques de la NASA s’intéressent particulièrement aux différentes formes, tailles et couleurs des tourbillons. Par exemple, les cyclones, qui tournent dans le sens antihoraire dans l’hémisphère nord et dans le sens horaire dans l’hémisphère sud, et les anticyclones, qui tournent dans le sens horaire dans l’hémisphère nord et dans le sens antihoraire dans l’hémisphère sud, présentent des couleurs et des formes très différentes.
Des études mathématiques démontrent que ces tourbillons polaires peuvent former des polygones réguliers stables avec de trois à huit côtés. Mais l’agence ne sait toujours pas pourquoi les tempêtes polaires de Jupiter ne ressemblent pas à celles de Saturne, par exemple. Des projets comme celui-ci aident les scientifiques à expliquer pourquoi les tempêtes sur ces géantes gazeuses se comportent comme elles le font.
Pour participer, rendez-vous ici.
Source : Nasa