Déjà évoqué en avril 2024, le projet de création d’un fuseau horaire sur la Lune est censé aider les astronautes, et surtout les engins spatiaux et les satellites lunaires dont les missions nécessitent une référence temporelle précise.
La NASA a décidément de nombreuses missions en 2024. Après avoir annoncé le projet de construction d’un télescope géant sur la Lune et d’étoile artificielle pour améliorer l’observation des phénomènes cosmiques, c’est l’administration Biden-Harris qui relance le projet de création d’un fuseau horaire sur la Lune.
Déjà évoqué en avril dernier, la Maison Blanche souhaite que le projet aboutisse avant le 31 décembre 2026, mais cette date limite semble peu réaliste au vu de la complexité scientifique du projet.
Créer un fuseau horaire sur la Lune, pour quoi faire ?
Nommé Coordinated Lunar Time (temps lunaire coordonné), ou LTC en abrégé, ce fuseau horaire doit aider les astronautes et les scientifiques restés sur Terre à réaliser des calculs plus précis lors de la planification des missions lunaires.
Selon la NASA, l’objectif est de normaliser le temps de manière similaire au temps universel coordonné (UTC), qui est la norme mondiale régissant les horloges sur Terre. L’UTC est déterminé par la moyenne pondérée des horloges atomiques de la Terre. Le LTC sera déterminé par la moyenne pondérée des horloges atomiques sur la lune.
Cela semble assez simple et assez logique en théorie, mais la NASA doit encore procéder à quelques calculs avant de valider ce système, car la gravité et la vitesse sur la Lune sont différentes de celles sur Terre. Cela signifie que le temps est légèrement plus rapide sur Terre que sur la Lune, environ 56 microsecondes par jour. Même si cela semble infime pour nous, cette différence de temps peut fausser les calculs et compromettre la sécurité des missions.
“Pour un objet voyageant à la vitesse de la lumière, 56 microsecondes suffisent pour parcourir la distance d’environ 168 terrains de football”, explique Cheryl Gramling, responsable des normes et du chronométrage à la NASA.
Source : Cnet