Le méthane est surtout connu comme un puissant gaz à effet de serre, mais il pourrait être un signe plus fiable de vie au-delà de la Terre que l’oxygène, selon une nouvelle étude. Le nouveau télescope James Webb pourrait être la clé qui nous permettra de découvrir la vie sur une autre planète.
Des chercheurs soutenus par la NAAS ont annoncé que le méthane pourrait être le premier signe détectable de vie extraterrestre s’il est découvert dans l’atmosphère d’une planète rocheuse orbitant dans la « zone habitable ».
La présence d’oxygène sur une planète est généralement considérée comme le principal facteur d’habitabilité, mais il ne serait pas le seul gaz que la NASA pourrait rechercher à l’avenir. Lorsqu’il est trouvé dans l’atmosphère d’une exoplanète rocheuse, les chercheurs ont découvert que le méthane, plus encore que l’oxygène, pouvait être un signe prometteur de vie dans certaines conditions.
En effet, bien que des processus non biologiques puissent générer du méthane, une nouvelle étude menée par des scientifiques de l’UC Santa Cruz établit un ensemble de circonstances dans lesquelles une activité biologique pourrait être considérée comme la source de méthane dans l’atmosphère d’une planète rocheuse. Il s’agit d’un produit chimique potentiellement utile à rechercher comme preuve de vie, car il est naturellement détruit par les processus pétrochimiques dans l’atmosphère. Il doit donc être continuellement réapprovisionné pour paraître abondant.
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Le télescope James Webb de la NASA pourrait détecter de la vie extraterrestre
Le télescope Webb, qui a récemment été déployé dans l’espace, n’a pas été conçu à l’origine pour rechercher l’oxygène sur des planètes lointaines, et ses instruments ne sont donc pas configurés de manière à pouvoir le détecter facilement. En revanche, les instruments du télescope Webb à près de 10 milliards de dollars peuvent repérer le méthane.
Le JWST pourrait donc détecter différentes longueurs d’onde infrarouges qui indiquent la présence de substances chimiques telles que l’eau et le méthane dans l’atmosphère des “exoplanètes”, des planètes situées en dehors de notre système solaire. Les premières données récoltées par le télescope James Webb sont prometteuses. Celui-ci a même déjà capturé un cliché à couper le souffre.
Sur Terre, le méthane est un gaz abondant et c’est aussi un gaz à effet de serre. Il est produit en très grandes quantités par l’activité humaine, notamment les décharges, les réseaux de pétrole et de gaz naturel, l’agriculture et l’exploitation minière. Il est à l’origine d’environ 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Source : Vice