Même si les risques sont faibles, il est toujours possible qu’un astéroïde de type exterminateur puisse frapper la Terre. La NASA a donc décidé de lancer sous peu la mission DART.
Des astéroïdes croisent régulièrement notre planète. Il arrive que ceux-ci passent simplement à côté, mais d’autres peuvent entrer en collision. Si la taille n’est pas trop importante, notre atmosphère se charge de les désintégrer. En février 2013, une météorite a explosé en Russie et son onde de choc a été ressentie sur l’ensemble du globe.
L’être humain n’étant pas totalement impuissant face à ce genre de menace, les agences spatiales se regroupent régulièrement pour faire des simulations. Lors de celle de cette année, la détection tardive de l’astéroïde n’avait pas permis d’éviter l’impact. En 6 mois, les scientifiques n’ont pas pu lancer de mission de détournement principalement à cause de différends politiques.
Mission DART : un vaisseau kamikaze pour détourner l’astéroïde
Le problème à l’heure actuelle n’est pas le manque d’idées en cas de risque d’impact avec la Terre. Le problème vient plutôt des possibilités d’exécution et du manque de recul sur la viabilité de ces solutions.
Détruire un astéroïde semble assez hasardeux. Rien ne peut assurer que les charges envoyées soient suffisantes pour le pulvériser. Au pire, il pourrait se fragmenter et frapper la planète à plusieurs endroits simultanément.
C’est pourquoi la NASA a décidé de tester la mission DART pour Double Asteroid Redirection Test. Cette mission consiste à envoyer un vaisseau s’écraser sur Didymos, un astéroïde connu et ne représentant pas de danger dans le siècle à venir. En réalité, ce n’est pas l’astéroïde qui sera visé directement, mais la petite lune qui l’accompagne.
Le MIT craignait le chaos induit par un impact en termes de rotation ou d’orbite qui aurait pu au final avoir l’effet inverse et rendre l’astéroïde dangereux pour notre planète. Le vaisseau, de petite taille, sera lancé à plus de 23 000 km/h ce qui devrait provoquer un impact équivalent à l’explosion de trois tonnes de TNT.
Pour beaucoup de scientifiques, cette solution n’est pas forcément la meilleure et ne peut être efficace qu’en cas de détection très en amont. Malheureusement, l’humanité n’a pas les moyens de surveiller l’ensemble du ciel. S’il est peu probable qu’un rocher suffisamment gros pour mettre en péril l’humanité passe inaperçu, en mai 2020, un astéroïde n’a été détecté que lorsqu’il était à 7 000 km de la Terre.
La mission qui aura pour but de vérifier la viabilité d’un impacteur cinétique devrait décoller en novembre de cette année.
Source : screenrant