Victoire pour la mission DART de la NASA ! La sonde spatiale a réussi à dévier l’astéroïde Dimorphos de son orbite. C’est donc un succès pour la première mission de défense planétaire et un « moment décisif pour l’humanité », selon l’agence spatiale américaine.
La mission DART, première mission de défense planétaire contre les astéroïdes, est un véritable succès. La sonde spatiale a percuté l’astéroïde Dimorphos de plein fouet à 22 000 km/h fin septembre. L’agence spatiale américaine attendait alors de savoir si l’orbite de Dimorphos avait été modifiée par l’impact. Nous savons désormais que la sonde DART a réussi à dévier l’astéroïde de son orbite. C’est un véritable exploit.
Le programme de défense planétaire de la NASA consiste à éviter d’éventuelles futures collisions d’astéroïdes avec la Terre. On sait maintenant qu’il est possible de les dévier de leur trajectoire avant qu’ils représentent un réel danger pour notre planète. D’ailleurs, les télescopes James Webb et Hubble de la NASA ont capturé l’impact de la sonde DART sur Dimorphos en images.
L’impact de la sonde DART a réduit l’orbite de Dimorphos de 32 minutes
L’administrateur de la NASA, Bill Nelson, a déclaré que le succès de la mission DART est « un moment décisif pour la défense planétaire et un moment décisif pour l’humanité ». Depuis les deux dernières semaines, les astronomes surveillaient de très près Dimorphos pour déterminer les conséquences de l’impact.
Avant l’impact, Dimorphos avait une orbite de 11 heures et 55 minutes. Maintenant, son orbite dure 11 heures et 23 minutes. Elle a donc été raccourcie de 32 minutes. Cela ne semble pas énorme, mais c’est d’une importance cruciale pour l’agence spatiale américaine. En effet, il suffisait d’une différence de 73 secondes pour que le test de redirection d’astéroïde soit considéré comme un succès. Les astronomes s’attendaient à une différence de 10 minutes, donc autant vous dire que la différence de 32 minutes est une excellente nouvelle pour eux.
L’astéroïde Dimorphos avait été choisi par la NASA pour plusieurs raisons. Il ne représentait aucun danger pour la Terre en étant suffisamment éloigné de nous. Il était cependant assez proche pour que les télescopes puissent l’observer avec précision. Comme l’a expliqué Lori Glaze qui est la directrice de la division des sciences planétaires de la NASA, « l’un des éléments clés pour réussir à mettre en œuvre une technique comme celle-ci est la détection précoce : plus nous avons de temps pour ce petit coup de pouce et le changement de cette période orbitale, mieux nous nous en sortirons ».
Source : Mashable