La Chine va tenter dans les prochains jours de faire atterrir sa sonde actuellement en orbite autour de Mars. Si elle y arrive, elle deviendra le troisième pays à réussir cet exploit.
Après s’être lancé à la conquête de la Lune et y avoir découvert une pierre étrange sur la face cachée, la Chine s’apprête à passer à l’étape supérieure, poser un rover sur Mars. Après avoir lancé avec succès la sonde Tianwen-1 qui s’est placée en orbite de la planète rouge le 10 février 2021, le rover Zhurong va tenter d’atterrir dans l’hémisphère nord de Mars, plus précisément au sud de la région d’Utopia Planitia.
Au tour donc de l’agence spatiale chinoise de vivre les 7 minutes de terreur de l’atterrissage. S’il est difficile d’évaluer les chances de succès de la mission compte tenu du peu d’information disponible sur le programme spatial chinois, les astronomes se sont donné un maximum de chance de succès en choisissant une zone de basse altitude qui laissera le temps à la sonde de freiner.
Une mission périlleuse
Le fait que la zone soit plus propice à l’atterrissage ne signifie pas pour autant que se poser sans encombre sera chose aisée. En effet, si l’atmosphère relativement fine de Mars supprime un certain nombre de problèmes au moment de l’entrée, sa faible densité en devient un lorsqu’il s’agit de freiner. Pour rappel, la pression atmosphérique sur la planète rouge est d’environ 700 Pascal contre 100 000 Pa sur Terre. Difficile donc pour un parachute d’offrir une résistance suffisante pour freiner la descente.
En 1971, l’ex-URSS avait réussi à poser un atterrisseur avant de perdre le contact… 20 secondes plus tard. En 1976, c’est au tour de la NASA de poser sa sonde Viking-2 avec succès. Pour ce qui est des Européens, il aura fallu attendre 2016 pour que l’atterrisseur Schiaparelli tente son approche, sans succès. Dans les jours qui suivent, ce sera donc à la Chine de tenter l’exploit de devenir le troisième pays à se poser avec succès et le deuxième à y entamer une mission.
À la recherche d’eau
Le rover Zhurong est un rover de taille intermédiaire (plus grand qu’Opportunity, mais bien plus petit que Perseverance), pesant 250 kg et doté de 6 roues motorisées. Il est censé pouvoir se déplacer jusqu’à 200 mètres par heure et ses panneaux solaires lui fourniront l’énergie nécessaire à sa mission qui devrait durer 90 jours.
En supposant que la sonde puisse atterrir en douceur et que les conditions climatiques de Mars n’aient pas raison du rover, Zhurong pourra commencer sa mission d’analyse de la zone. Équipé de nombreux appareils, il va notamment scanner la composition en surface et utiliser un puissant radar afin de chercher de la glace ou de l’eau en profondeur. Il réalisera également quelques tests sur place pour une future mission de collecte d’échantillons qui seront ramenés sur Terre.
Comme à son habitude, la Chine ne devrait pas diffuser en direct les informations et l’évolution de la mission.
Source : theverge