Le gouvernement chinois aurait tenu secrète la possession des deux premiers supercalculateurs exaflopiques au monde.
Un supercalculateur est un ordinateur conçu pour être l’outil de calcul le plus puissant réalisable avec les techniques disponibles au moment de sa création. Il est indispensable pour assurer les tâches qui nécessitent un nombre immense de calculs.
On les utilise notamment pour les prévisions météo, les simulations basées sur la physique, comme lors de l’exercice simulant l’approche d’un astéroïde ou les simulations chimiques (calcul de structure et de propriétés d’une molécule). Le monde de la finance et des assurances utilisent également ce genre d’installation.
Les premiers supercalculateurs exaflopiques
Un calculateur exaflopique est un appareil capable de fournir une puissance de calcul supérieure à 1018 flops. Le flops est une unité permettant de mesurer le nombre d’opérations en virgule flottante par seconde. En résumé, plus ce nombre est grand, plus le supercalculateur est puissant.
Officiellement, c’est le Japon qui détient le plus gros supercalculateur du monde depuis 2020 avec 0,416 exaFLOPs, récemment mis à jour avec l’ajout de 333 000 cœurs pour atteindre les 0,442 exaFLOPs. Un record qui pourrait bien avoir été pulvérisé par les Chinois selon Next Plateform.
D’après une information provenant d’une source fiable, la Chine disposerait de deux machines nommées Sunway Oceanlite et Tianhe-3 ayant pulvérisé le record de vitesse et affichant toutes deux le nombre impressionnant de 1,3 exaFLOPs.
L’intérêt de cette course à la puissance
Dans cette course à la puissance, la Chine (si l’information s’avère exacte) prendrait donc une grande longueur d’avance sur le Japon, l’Europe et les États-Unis. Mais en dehors de cette course d’égo, y a-t-il un intérêt majeur à cette escalade de puissance ?
La science est le premier domaine qui profiterait de l’apparition de supercalculateurs exaflopiques. Dans la recherche médicale, l’analyse du génome et la mise au point de nouvelles molécules sont des tâches qui nécessitent énormément de puissance de calcul. Disposer d’outils plus puissants permettra probablement de grandes avancées.
Autre domaine, très médiatique, à en profiter : l’intelligence artificielle. Cette IA, on la retrouve partout : du traitement des photos prises par nos téléphones (Google a même spécialement créé sa puce pour smartphone pour optimiser l’IA) à la conduite autonome des voitures. Disposer d’ordinateurs capables de gérer plus de données, c’est assurer un meilleur apprentissage à l’intelligence artificielle et donc de meilleures performances. Bien évidemment, les usages de telles machines ne se limitent pas à ces quelques exemples.
Une question reste néanmoins en suspens : pourquoi la Chine n’a-t-elle pas soumis les résultats de ces machines au Top 500 supercomputer rankings ? Espérons que la publication, le mois prochain, de ce classement nous apporte plus d’informations sur ces monstres de puissance.
Source : techradar