Après 12 années d’attente, Kaamelott : Premier Volet est enfin au cinéma. Nous nous sommes rendus à l’une des nombreuses projections en avant-première du chef-d’œuvre d’Alexandre Astier.
12 ans : c’est le temps qu’il aura fallu à Alexandre Astier pour concrétiser son projet de film destiné à apporter une suite aux six Livres de la série humoristique Kaamelott, originellement diffusée entre 2005 et 2009 sur M6. Un délai qui s’explique de plusieurs manières, entre ennuis avec sa société de production (CALT) concernant les droits de la série, difficultés de financement et pandémie de Covid-19. Projeté en avant-première dans de nombreuses salles dès ce 20 juillet, alors que la sortie officielle n’est prévue que pour le 21 juillet, ce sont déjà près de 200 000 spectateurs (un record !) qui ont d’ores et déjà eu le bonheur de découvrir ou de retrouver Arthur Pendragon dans ce Kaamelott : Premier Volet.
“Bientôt, Arthur sera de nouveau un héros”
Réalisateur, scénariste, acteur, producteur, monteur ou encore compositeur : la patte d’Alexandre Astier est partout dans ce film. Savant dosage entre l’humour des quatre premières saisons de la série et la comédie dramatique des deux dernières, le tout saupoudré d’une dose de fan-service et de quelques répliques vouées à devenir cultes, Kaamelott : Premier Volet offre aux aficionados exactement ce qu’ils ont attendu et espéré pendant tout ce temps. On y retrouve de nombreux personnages bien connus, de l’inévitable Lancelot du Lac devenu tyran au Duc d’Aquitaine campé par un Alain Chabat impeccable dans son rôle, en passant par les indispensables Perceval, Karadoc et Guenièvre, sans toutefois que le film ne prenne le temps de les présenter, ce qui pourra dérouter les néophytes (ou les inciter à découvrir la série originelle).
Bien entendu, là où le format des épisodes impose une blague toutes les 15 secondes, le rythme du film est bien plus lent, offrant à Astier la possibilité d’équilibrer les séquences absurdes et les passages dramatiques, le tout accompagné d’une bande-son tout simplement magnifique. Les décors et lieux, surprenamment variés, et les costumes sublimes (bien que parfois un peu trop colorés) participent au récit et lui apportent une touche fort bienvenue de réalisme médiéval au sein du royaume de Logres.
Les plus cinéphiles pourront toutefois regretter quelques longueurs, séquences pas forcément utiles et gags trop appuyés qui tombent de fait à l’eau, mais globalement Kaamelott : Premier Volet remplit parfaitement son office. Le film reprend l’histoire du roi Arthur 10 ans après les évènements de la fin de la série, et prépare la suite pour les deux films à venir. Le passage au grand écran de Kaamelott a en effet été pensé comme une trilogie, et c’est au final tout ce que l’on souhaite en sortant de la salle : ne pas attendre dix nouvelles années pour profiter du génie d’Alexandre Astier au grand écran.