Joker : Batman évincé du film par la carte blanche de DC et Warner

Le film Joker ne parlera pas de Batman et selon son réalisateur, c’est grâce à DC et Warner, qui lui ont laissé carte blanche pour raconter son histoire. Todd Philips confirme que son long-métrage a complètement mis le super-héros de côté, avec l’accord des studios.

Image 1 : Joker : Batman évincé du film par la carte blanche de DC et Warner

Déjà acclamé par les critiques, récompensé par le prix le plus prestigieux  à la Mostra de Venise, Joker est un des films les plus attendus de cette fin d’année. Réalisé par l’auteur de la saga de Very Bad Trip, le film ne cesse de surprendre le public. Considéré comme sérieux candidat à l’Oscar, il semble avoir réussi à relever le défi de transformer la vie d’un méchant de comic-book en thriller psychologique critique de la société.

Joker : le film peut-il être interdit avant sa sortie ?

L’absence de Batman encouragée par les studios

Pour marier les deux genres, il fallait trouver un équilibre, explique le réalisateur Todd Philips. Le personnage central du film est certes tiré d’un comic, mais il n’a pas eu besoin de son ennemi masqué pour être mis en valeur. Batman n’a donc aucune influence sur le récit de la vie du Joker, et ce parti pris a été soutenu par Warner Studios et DC.

Philips a récemment confié que les deux sociétés l’avaient laissé complètement libre dans sa manière d’aborder les origines du grand méchant de Gotham. « Ce n’était pas comme si « oh et il faut mentionner la Batmobile et il faut…» rien de tout cela. C’était littéralement, oui, nous allons prendre ce risque dans ce film. Foncez et faites-le. », raconte-t-il. Le réalisateur explique avoir quand même gardé « un pied dans le comic book », tout en conservant une approche beaucoup plus réaliste que les films de super-héros traditionnels.

Joker, un psychopathe, pas un super-vilain technologique

Si le Joker est devenu un roi du crime terrifiant et détesté de tous, c’est à cause de son passé et de la société dans laquelle il évolue. Nous sommes donc loin des incidents biotechnologiques habituels. Les origines du personnage sont purement psychologiques. On peut donc s’attendre à assister à davantage d’épisodes de démence qu’à des scènes d’action remplies d’effets spéciaux.

Fragile, brutale et sombre, cette version du Joker semble bien éloignée du monstre calculateur prêt à tout pour détruire Batman. Todd Philips confie d’ailleurs qu’il « ne voit pas cet Arthur Fleck se battre contre qui que ce soit ». Cet affrontement n’aura en tout cas pas lieu devant la caméra du réalisateur. Ce dernier a en effet récemment déclaré que lui et les studios n’avaient aucun projet de suite.

Le film Joker sortira en France le 9 octobre.