Pour les JO de Paris 2024, Île-de-France Mobilités lance une application pour orienter les usagers des transports en commun. Mais cette initiative se heurte à la concurrence de Google Maps et CityMapper, qu’elle menace de fermeture.
- Île-de-France Mobilités prépare les transports en commun pour les JO de Paris 2024 avec une application dédiée.
- L’organisme demande à Google Maps et CityMapper de relayer leurs plans de transports, et envisage de les fermer en cas de refus.
À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, Île-de-France Mobilités, l’organisme en charge des transports publics de la région parisienne, se prépare à accueillir les millions de visiteurs attendus avec un réseau de transport prêt à l’action.
Pour ce faire, une application mobile baptisée « Transports publics Paris 2024 » est en cours de développement, prévue pour être lancée en avril prochain. Mais elle amène aussi son petit lot de soucis à deux applications de navigation bien-aimées.
Pour se mouvoir dans Paris, une nouvelle application pendant les JO 2024
En effet, cette initiative pourrait se heurter à la concurrence des applications de navigation bien connues telles que Google Maps ou CityMapper, qui ne suivent pas nécessairement les mêmes critères d’optimisation des trajets. Île-de-France Mobilités évoque même la possibilité de fermeture de ces applications au nom de la sécurité publique.
L’application « Transports publics Paris 2024 » a pour mission de simplifier les déplacements des usagers des transports en commun pendant les Jeux olympiques.
Prévue pour permettre l’achat de titres de transport depuis un smartphone, elle offrira également la possibilité de consulter les horaires, les plans, ainsi que des informations en temps réel. Surtout, elle proposera des itinéraires adaptés à la situation du réseau, prenant en compte la fréquentation, les événements et les travaux.
La particularité de cette application réside dans son orientation vers le confort plutôt que la rapidité. Laurent Probst, le directeur général d’Île-de-France Mobilités, explique qu’elle privilégiera, par exemple, des trajets moins fréquentés même s’ils ne sont pas les plus courts, favorisant ainsi une expérience plus agréable pour les usagers.
Google Maps et CityMapper dans le collimateur d’Île-de-France Mobilités
Pour contrer la concurrence de Google Maps, qui a largement simplifié la navigation en transports en commun, et de CityMapper, Île-de-France Mobilités a demandé à ces applications de relayer ses plans de transports, espérant qu’elles joueront le jeu.
Mais en cas de non-coopération, l’organisme n’exclut pas la possibilité de demander à l’État d’intervenir en fermant ces applications, invoquant des enjeux de sécurité publique. La crédibilité et la légitimité d’une telle menace restent toutefois assez remises en question, compte tenu des contraintes juridiques et de l’efficacité des applications concurrentes.
Contacté à ce sujet, un porte-parole de Google a tenu à rassurer en soulignant la collaboration continue avec les autorités françaises dans le but de fournir des informations pertinentes sur Google Maps et d’offrir une expérience optimale aux utilisateurs, y compris pendant les Jeux Olympiques.
Reste à savoir si les usagers adopteront massivement l’application officielle d’Île-de-France Mobilités ou continueront de faire confiance aux applications bien établies. Le verdict sera rendu le 26 juillet, date du début des JO de Paris 2024.
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