Les grands acteurs de l’industrie ne plaisantent pas avec la piraterie. L’ESA, l’association qui défend les intérêts des puissants du marché, dénonce l’activité des sites qui proposent illégalement des jeux gratuits. Et alertent aussi les consommateurs sur les risques.
Pour le commun des mortels, il n’y a rien de plus logique que de passer par les plateformes en ligne officielles pour se procurer des jeux vidéo. D’autant que les boutiques dématérialisées savent très bien comment attirer les joueurs, notamment l’Epic Games Store et ses jeux gratuits disponibles toutes les semaines.
Mais sur le marché, il existe aussi des sites pirates plus obscurs ; ces derniers autorisent carrément le téléchargement sans frais de titres normalement payants. Certains viennent justement de se faire épingler par l’Entertainment Software Association, qui défend les grands acteurs de l’industrie comme Sony, Nintendo, Ubisoft ou Activision Blizzard, dont le rachat par Microsoft vient enfin d’être acté.
Sony, Nintendo et consorts s’attaquent aux sites de jeux pirates
Dans un long document, l’ESA, aussi connu pour organiser l’E3, alerte sur les activités des sites de téléchargement et d’hébergement pirates. En premier lieu, l’association mentionne les plateformes comme nsw2u.com et Game3rb.com, qui proposent des copies illégales de jeux protégés par des droits d’auteur.
Ces sites contiennent des milliers de liens qui renvoient vers des sites d’hébergement comme megaup.net ou 1fichier.com sur lesquels sont stockés les fichiers. L’ESA rappelle qu’en avril dernier, 1fichier a été condamné par la Cour d’appel de Paris à verser 442 750 € de dommages et intérêts et 25 000 € de frais de justice à Nintendo « pour ne pas avoir retiré ou bloqué l’accès à des copies de jeux hébergées sur la plateforme ».
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L’ESA s’en prend aussi aux sites qui proposent des logiciels capables de contourner les systèmes anti-cheat comme Denuvo ou tout simplement qui facilitent l’expérience de jeu.
Au-delà de défendre les grands acteurs de l’industrie vidéoludique, l’ESA alerte également sur les risques auxquels s’exposent les joueurs en téléchargeant sur ces plateformes. « Les distributeurs de jeux vidéo piratés accompagnent souvent leurs téléchargements de malwares afin d’exploiter les utilisateurs », prévient l’association.
Même si l’accès à des jeux vidéo gratuits peut être tentant, cette menace est à prendre très au sérieux. En début d’année, de fausses versions d’Elden Ring et Call of Duty abritaient par exemple le malware ChromeLoader voleur d’informations sensibles.
Malheureusement pour Sony, Nintendo et consorts, la tendance n’est pas près de s’arrêter, les malfrats étant mieux organisés que jamais. Les “crackers” se chargent de supprimer les logiciels de gestion des droits numériques (“DRM”) que les développeurs de jeux vidéo utilisent pour empêcher le piratage. Les « repackers » s’efforcent ensuite de compresser les fichiers.
Source : Torrentfreak