Un habitant de Floride a vécu une véritable frayeur lorsqu’un débris spatial a traversé le toit de sa maison, manquant de peu sa famille. L’objet, provenant peut-être de la Station Spatiale Internationale (ISS), a causé d’importants dégâts matériels.
Imaginez la surprise d’Alejandro Otero en rentrant chez lui et en découvrant un objet de près d’un kilo ayant traversé son toit et ses deux étages. La cause ? Un débris provenant — a priori — de la Station Spatiale Internationale (ISS).
Un habitant de Floride frôle la catastrophe : un débris spatial traverse son toit
L’incident s’est produit fin mars en Floride. Heureusement, personne n’était présent au moment de l’impact, filmé par une caméra de sécurité. L’heure de l’enregistrement correspond étrangement à celle du retour sur Terre d’un débris spatial de l’ISS selon le US Space Command. « J’étais en état de choc. Je n’en revenais pas. Quelle est la probabilité que quelque chose atterrisse sur ma maison avec une telle force et cause autant de dégâts », a déclaré Alejandro.
Loin d’être une roche extraterrestre, il s’agissait a priori de batteries usagées de la station, initialement prévues pour un retour contrôlé. Suite à des retards, la NASA a dû les larguer en 2021 pour une rentrée atmosphérique non maitrisée. La plupart de ce type de débris se désintègre dans l’atmosphère à cause des températures extrêmes atteignant plusieurs milliers de degrés. Heureusement, dans ce cas précis, seul un fragment métallique a résisté et atterri chez M. Otero.
Toutefois, l’objet en question ne rentre pas dans la catégorie habituelle des débris spatiaux. La masse totale du module contenant les batteries était de plus de 2,5 tonnes, comparable à un grand réfrigérateur. De tels objets, souvent des satellites hors service ou des étages de fusée, effectuent généralement des rentrées contrôlées.
Cet incident met en lumière, d’une certaine façon, la problématique grandissante des déchets spatiaux en orbite. Avec la multiplication des lancements de satellites et l’essor de l’industrie spatiale, le nombre de débris en orbite ne cesse d’augmenter. Cela accroît les risques de retombées incontrôlées sur Terre, pouvant menacer les infrastructures et même la sécurité des vols habités.
Heureusement, l’incident d’Alejandro Otero n’a fait aucun blessé. Mais il pourrait servir de signal d’alarme : les agences spatiales internationales devront renforcer leur coopération pour mieux gérer les déchets de l’ère spatiale. Cela passe par le développement de technologies de nettoyage orbital et la mise en place de protocoles plus stricts pour limiter la création de nouveaux débris lors des lancements.