Mauvaise nouvelle pour le télescope spatial James Webb de la NASA. Il a été percuté par un météoroïde plus gros que prévu. Le télescope fonctionne toujours, mais l’un des segments de son miroir a été endommagé.
Le télescope spatial James Webb de la NASA se trouve actuellement à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Cela correspond au point de Lagrange L2 qu’il a atteint plus tôt cette année un mois après son décollage. Tout s’est bien passé jusqu’à présent, mais un incident vient de perturber le télescope spatial. Un météoroïde a percuté James Webb à la fin du mois de mai. Il était de petite taille, mais plus imposant que ce que la NASA avait prévu.
Heureusement, James Webb n’a pas été sérieusement endommagé. L’agence spatiale américaine a confirmé qu’il pourra toujours poursuivre sa mission scientifique et notamment celle de repérer la vie extraterrestre. Néanmoins, l’un des 18 segments hexagonaux de son miroir doré a subi des dégâts de l’impact.
Le télescope James Webb est toujours opérationnel « à un niveau qui dépasse toutes les exigences », assure la NASA
Un météoroïde est un corps de petite taille du Système solaire. Pour donner un ordre de grandeur, il se situe entre la poussière interplanétaire et un astéroïde. L’impact a créé une distorsion que les équipes de la NASA vont devoir corriger à distance. Il s’agissait d’ailleurs plutôt d’un micrométéoroïde que d’un météoroïde de taille standard. Selon l’agence spatiale, le télescope spatial « fonctionne toujours à un niveau qui dépasse toutes les exigences de la mission ».
D’ailleurs, ce n’est pas le premier météoroïde qui a percuté James Webb depuis son lancement le 25 décembre dernier. Il a déjà été frappé par 4 micrométéoroïdes plus petits qu’un grain de sable. Le télescope est évidemment conçu pour endurer ces impacts inévitables. Cependant, le météoroïde qui a frappé James Webb entre le 23 et le 25 mai était plus gros que ce à quoi la NASA s’attendait. Il a entraîné un « effet marginalement détectable dans les données ». Les ingénieurs de la NASA sont toujours en train d’évaluer les conséquences de l’impact.
Comme l’a expliqué Paul Geithner, chef de projet adjoint au Goddard Space Flight Center de la NASA, « nous avons toujours su que Webb devrait affronter l’environnement spatial qui comprend le rayonnement ultraviolet, les particules chargées du Soleil, les rayons cosmiques provenant de sources exotiques dans la galaxie et les frappes occasionnelles de micrométéoroïdes dans notre système solaire ». En tout cas, cet incident n’empêchera pas James Webb d’étudier des exoplanètes situées à 50 années-lumière.
Source : The Verge