L’imposant télescope spatial James Webb de la NASA n’en finit pas de nous émerveiller. Celui-ci a ainsi pu observer El Gordo, un énorme amas de galaxies situé à plus de sept milliards d’années-lumière de notre planète.
Lancé en 2021, l’immense télescope spatial James Webb de la NASA enchaîne les découvertes. Et, bien que l’engin ait été endommagé par une micrométéorite, celui-ci se révèle très performant. Le télescope se compose notamment d’un miroir géant en béryllium, rendant le télescope capable de scruter les profondeurs de l’univers. James Webb nous a d’ailleurs fait remonter le temps de 13,4 milliards d’années grâce à des images spectaculaires. Cette fois, le télescope étudie El Gordo, le plus grand amas de galaxies que nous connaissons.
El Gordo est très éloigné de notre planète. Pourtant, l’observer semble être un jeu d’enfant pour James Webb. Et pour cause : El Gordo est incroyablement massif. En effet, l’amas de galaxies affiche une masse estimée à plus de 2 quadrillions de fois celle du soleil. Celui-ci abrite des centaines de galaxies liées entre elles par la gravitation.
James Webb : un amas si massif qu’il déforme la lumière
L’amas est si massif qu’il agit comme une lentille gravitationnelle, déformant et grossissant la lumière des galaxies lointaines de l’arrière-plan. L’image infrarouge d’El Gordo prise par le télescope spatial James Webb révèle ainsi un grand nombre de galaxies, dont certaines n’ont jamais été observées à ce niveau de détail.
En effet, le phénomène de lentille gravitationnelle provoqué par El Gordo permet aux chercheurs d’observer quelques objets extrêmement éloignés, qui seraient trop lointains pour être étudiés en temps normal. D’ailleurs, plus tôt cette année, le télescope a pu observer une galaxie vieille d’un milliard d’années.
Cet effet a également permis aux scientifiques d’observer un très jeune amas de galaxies en cours de formation, si éloigné qu’on le voit tel qu’il était il y a plus de 12 milliards d’années. La chercheuse Brenda Frye précise : « Bien que des données supplémentaires soient nécessaires pour confirmer que cet amas compte 17 membres, il est possible que nous assistions à la formation d’un nouvel amas de galaxies sous nos yeux, un peu plus d’un milliard d’années après le Big Bang ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le télescope spatial James Webb est très polyvalent. L’engin a ainsi découvert le plus vieux trou noir de l’univers, d’une masse colossale. Mais Webb est également capable de rechercher des exoplanètes efficacement. En juin dernier, le télescope a ainsi révélé des détails captivants sur une exoplanète aux conditions extrêmes.
Source : digitaltrends