En Suède, les opérateurs d’une IPTV illégale ont été condamnés à 36 mois de prison et à verser 17 millions d’euros de dommages et intérêts. Cette lourde peine se justifie par les profits amassés, qui leur ont permis d’acquérir un butin impressionnant.
Les condamnations pour les opérateurs d’IPTV illégales pleuvent et ne s’arrêtent pas. Hier, c’était un petit pirate français qui comparaissait devant le tribunal de Nanterre pour avoir revendu l’abonnement à Canal+ à prix cassé sur son IPTV. Celui-ci avait récolté un joli trésor de 30 000 euros en violant cette loi qui bloque les IPTV illégales. Le cas qui nous intéresse aujourd’hui concerne de bien plus gros poissons.
En Suède, deux hommes qui exploitaient un service pirate de télévision ont écopé d’une peine 36 mois de prison, infligée par un tribunal spécialisé dans la propriété intellectuelle. Ils ont également été condamnés à verser 17 millions d’euros de dommages et intérêts aux plaignants, des entreprises comme la Warner et d’autres plateformes de streaming locales.
Pourquoi ces pirates IPTV ont-ils reçu une peine aussi lourde ?
L’histoire commence à remonter. Tout commence en 2019 par un signalement anonyme au groupe anti-piratage Nordic Content Protection, dont fait partie les entreprises susmentionnées. Ceux-ci ont immédiatement porté plainte auprès des autorités, qui ont lancé une enquête approfondie.
Filature, écoutes téléphoniques, interrogatoires… tout l’arsenal de la police y passe pour en savoir plus sur cette IPTV en service depuis septembre 2017. Jusqu’en 2021, celle-ci aurait desservi plus de 12 000 clients et semble avoir généré des revenus considérables à cette occasion. En effet, lors d’une descente de police dans la ville de Sandviken, les forces de l’ordre découvrent un butin hallucinant chez l’un des deux hommes : 47 lingots d’or.
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Une deuxième descente effectuée chez l’autre suspect à Gävle, révèle également une impressionnante collection de whisky, d’une valeur estimée à 86 000 euros. Lors de ces deux interventions, la police découvre aussi au total 270 000 couronnes suédoises en espèces (23 350 €) et 450 000 couronnes (38 915 €) en bitcoins.
Aux domiciles de deux opérateurs présumés, la police trouve des ordinateurs en lien avec le dispositif d’IPTV fourni par l’informateur anonyme. Lors du procès, il est également démontré que l’homme de Sandviken louait des serveurs, tandis que l’homme de Gävle s’occupait du logiciel sur lequel le service fonctionnait. Une combine bien rodé qui leur permettait d’en vivre dans le luxe, tout comme ces pirates IPTV richissimes.