Une IPTV qui revendait l’abonnement à Canal+ pour la somme dérisoire de 50 euros par mois s’est fait démanteler par la police. L’homme derrière cette entreprise illégale aurait empoché une coquette somme et comparait actuellement devant le tribunal de Nanterre.
Le mois dernier en Grèce, la police saisissait des voitures de luxe et des millions d’euros chez des pirates devenus richissimes en vendant des abonnements IPTV. La France n’est pas en reste, bien que les criminels soient pour l’instant d’un moindre acabit. Le Parisien rapporte qu’un homme comparaissait hier devant le tribunal de Nanterre pour avoir proposé une offre IPTV complètement illégale.
Cet homme de 30 ans aurait empoché 30 000 euros grâce à son petit commerce, qui consistait à proposer l’abonnement à Canal+ pour seulement 50 euros par mois. Une offre alléchante à laquelle plusieurs milliers d’abonnés ont souscrit depuis son lancement octobre 2022. Grâce à eux, le pirate a empoché pas moins de 30 000 euros selon la police.
50 euros pour accéder à Canal+, c’est une véritable affaire. Bien que désormais Apple TV+ soit disponible gratuitement via Canal+, en comparant les prix des différentes offres, le succès de cette alternative illégale se comprend rapidement :
- CANAL+ (bouquet de base) : à partir de 22.99€/mois c’est-à-dire 276€ par an
- CANAL+ SPORT : à partir de 25€99/mois c’est-à-dire 312€ par an
- CANAL+ Ciné Séries : à partir de 34€99/mois c’est-à-dire 420€ par an
- CANAL+ FRIENDS & FAMILY (pour quatre écrans) : à partir de 50€/mois c’est-à-dire 600€ par an
Sans compter que les prix de ces abonnements sont valables pour la première année, moyennant un engagement long de 24 mois. Ils sont plus chers encore pour un abonnement mensuel normal. Pour le bouquet de base, il faudra ainsi débourser 27.99€ pour éviter l’engagement.
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Le phénomène des IPTV illégales se répand en France
Depuis quelques années, le phénomène des IPTV pirates se répand en France, malgré une loi censée bloquer les IPTV illégales. En 2019, la police arrêtait les premiers pirates de ce type après une plainte d’Altice. La maison-mère de SFR reprochait à une société enregistrée légalement de proposer des boîtiers chinois préconfigurés, avec parfois plus de 3 000 chaînes accessibles en temps réel, notamment le bouquet RMC Sport.
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Le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter vu les peines infligées, qui sont peu dissuasives. Dans le cas d’Altice, les pirates encouraient maximum deux années de prison et 30 000 euros d’amende. En réalité, « le pirate s’en tire généralement avec de la prison avec sursis », explique un expert au Parisien. « Cela va de trois à quatre mois (si le préjudice n’est pas énorme) à un an. »
Source : Le Parisien