Google participe à la lutte contre le piratage, alors que le moteur de recherche s’était longtemps posé en tant que défenseur de la liberté sur internet. Désormais, des milliers de domaines sont supprimés de ses résultats de recherche car liés au piratage.
Google est maintenant exemplaire dans la lutte contre le piratage, notamment contre les services IPTV illégaux. On peut comprendre cette nouvelle politique du moteur de recherche : Canal+ l’a attaqué en justice pour bloquer les sites illégaux de streaming sportif.
Désormais, Google supprime volontairement les sites pirates de ses résultats de recherche lorsque les détenteurs des droits de propriété intellectuelle lui transmettent une demande de blocage de site. Par exemple, ThePirateBay.org n’est désormais plus accessible en France, bien que le site a fait une étrange réapparition en décembre, de courte durée.
La décision de Google de se conformer à la loi est un retournement de situation. Le géant de Mountain View s’était pendant longtemps opposé au déréférencement de sites entiers, arguant que cette politique serait contre-productive et compromettrait la liberté sur internet. Mais les temps ont changé.
Google bloque des centaines de domaines liés à des IPTV pirates
Au Royaume-Uni, l’entreprise de télécommunications Sky avait obtenu de la justice britannique l’an dernier un blocage de plusieurs services pirates. Le fournisseur de nombreux services IPTV légaux en Angleterre renouvelé l’expérience ce 23 avril.
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Via une nouvelle ordonnance de la justice britannique, Sky signale à Google que les domaines geniptv.net, iptvmain.store, iptvmain.tv et iptvmain.uk sont en infraction. Ces services seraient tous liés à des services de télévision par internet faisant déjà l’objet d’une injonction de la justice datant de 2023.
A priori aucun des domaines mentionnés n’héberge directement de contenu. Ces sites sont plutôt utilisés pour vendre des abonnements IPTV, du même type que ceux revendus par cet homme condamné à 28 millions d’euros d’amende. Le sites donnent un accès au contenu piraté, mais ne sont que des rediffuseurs.
L’un d’entre eux se défend de toute activité illégale d’ailleurs. “IPTV Main opère dans les limites de la loi et fournit des services de streaming légitimes à ses utilisateurs“, peut-on lire dans la FAQ du site. Sky n’est pas d’accord et la justice anglaise lui a donné raison.
Google s’est depuis exécuté en bloquant les noms indiqués. Un inventaire dressé par le média spécialiste du piratage TorrentFreak montre ainsi que les domaines bloqués dépassent désormais les 10 000 cibles, en incluant les sous-domaines. “Une estimation prudente“, indique l’article. Bien sûrs, les pirates les plus expérimentés pourront toujours contourner ces blocages à l’aide de VPN mais pour les néophytes, l’accès au contenu piraté devient de plus en plus compliqué.
- La justice britannique multiplie les blocage par les FAI de sites liés au piratage, notamment les IPTV illégales.
- Google aide aussi dans la lutte contre le piratage, en déréférençant des sites relayant du contenu piraté.
- Un changement de politique alors que pendant longtemps Google se posait en défenseur de la liberté sur internet.