IPTV : comment un pays a neutralisé 80 % des boîtiers pirates pendant un match de foot

Voilà un nouveau coup dur pour l’IPTV illégal et ses nombreux utilisateurs. Fin octobre, les autorités brésiliennes ont réussi à neutraliser 80 % des boîtiers pirates en pleine diffusion de football. Une opération majeure extrêmement rare.

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Les temps sont durs pour les réseaux d’IPTV illégaux. Dans de nombreux pays, les pirates qui détournent les signaux des opérateurs et diffuseurs TV sont de plus en plus souvent rattrapés par la justice. Dernièrement, l’Office fédéral de police criminelle autrichienne a démantelé un grand réseau d’IPTV qui est parvenu à amasser 11 millions d’euros sur trois ans. Une prise rare. Cette fois, c’est le Brésil qui vient de frapper un grand coup. Les autorités annoncent avoir bloqué 80 % de boîtiers illégaux grâce à une opération menée pendant les matchs du championnat brésilien.

Les autorités brésiliennes coupent une centaine de serveurs illégaux d’IPTV

Le gouvernement brésilien mène un long combat face aux réseaux d’IPTV illégaux sur son territoire. Une politique stricte qui a pris un nouveau tournant le 25 octobre dernier. À partir de son laboratoire anti-piratage, l’Anatel (Agence Nationale de Télécommunications) a réussi à bloquer la diffusion de plusieurs matchs de foot du championnat brésilien pendant leur diffusion le 25 octobre dernier.

Bien sûr, cela n’a pas manqué de frustrer les possesseurs d’IPTV, surtout qu’un reportage diffusé sur la chaîne TV Globo va jusqu’à montrer un technicien de l’agence bloquer les 150 serveurs illégaux manuellement, juste à temps pour les priver de football.

« On estime que 80 % des 7 millions de boîtiers TV clandestins supposés exister au Brésil ont été atteints, précisément parce que les adresses utilisées par les marques les plus vendues ont été bloquées », explique l’Anatel.

On apprend également que l’autorité de régulation gouvernementale a infligé des amendes à des particuliers pour avoir vendu des appareils non homologués. Là encore, il s’agit d’un fait rare, même si un Français s’est récemment fait rattraper par la justice après avoir vendu des abonnements à Canal+ à prix cassé.

Bien que cette opération représente une grande avancée dans la bataille contre l’IPTV, difficile de savoir si le gouvernement brésilien parviendra vraiment à gagner la guerre. Bloquer une adresse IP ou un serveur est une chose, mais les pirates sont certainement en mesure de déployer de nouveaux serveurs pour continuer à proposer des signaux détournés.

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Si les autorités veulent se débarrasser de l’IPTV illégal, elles devront réussir à arrêter ces malfaiteurs, comme l’a fait la police grecque en arrêtant un groupe qui aurait causé plus de 100 millions d’euros de pertes aux sociétés de télévision.