L’iPhone 15 pourrait bien voir son lancement dans l’hexagone menacé, du moins dans les Apple Store. Il faudra se rendre à la Fnac ou chez Darty pour obtenir le nouveau smartphone, puisque les magasins de la firme à la pomme sont menacés par une grève grandissante.
Des nuages noirs s’amoncellent au dessus de la sortie de l’iPhone 15. Tout d’abord parce qu’Apple va gâcher son smartphone en faisant la même erreur qu’avec l’iPhone 14, en y intégrant une puce obsolète, l’A16 Bionic. Mais ce sont aussi des considérations purement économiques qui pourraient menacer le lancement du prochain fleuron d’Apple.
Cette année, nous n’assisterons peut-être pas à ce marronnier des chaînes de télévision, montrant des queues monstrueuses devant les Apple Store pour la sortie de l’iPhone. En effet, les employés des magasins de la firme à la pomme pourraient se mettre en grève à l’échelle nationale. Pourquoi ? Parce qu’Apple refuse de revoir les conditions de travail, dégradées depuis la reprise post-pandémie.
Les Apple Store de Lyon et Dijon, unis dans la grève
Tout est parti de Lyon, où les employés du Apple Store du centre commercial de la Part-Dieu sont en grève chaque samedi depuis le mois d’août. Depuis, ce sont les employés d’un autre magasin à Lyon, ainsi que ceux de l’enseigne dijonnaise qui les ont rejoint. Pour l’instant, seuls ces trois magasins mènent le mouvement social, mais ils pourraient rapidement être rejoints par d’autres magasins.
À lire > Netflix se fiche de la grève d’Hollywood et dépense à tout va dans l’intelligence artificielle
Dans les pages de l’hebdomadaire Tribune de Lyon, les élus du comité social et économique (CSE) expliquent les raisons des salariés de se mettre en grève :
- Les emplois du temps : ceux-ci étaient jusqu’ici gérés en interne, grâce à un outil à disposition des employés qui avait fait ses preuves. Depuis la fin des restrictions de pandémie, les emplois du temps sont pilotés par une société externe qui ne prend pas en compte les impératifs personnels des salariés.
- Une nouvelle organisation du travail le samedi : jusqu’à fin 2022, les salariés en contrats à temps plein avaient droit à un samedi non-travaillé toutes les trois semaines. Depuis la mise en place de cette nouvelle organisation, ils n’en ont droit qu’à un seul par mois. En contrepartie, ces employés ont droit à un autre jour dans la semaine, sauf que sa demande est soumise à la validation de la direction.
- Le non-remplacement des départs : depuis début janvier, ce sont 300 emplois nets qui ont été supprimés dans les Apple Store, dû au non-remplacement des départs volontaires et des licenciements. Forcément, une surcharge de travail en résulte pour les salariés restants, avec de nouvelles tâches n’ayant aucun rapport avec leur poste.
Selon Apple Retail France, l’entreprise n’a pas les moyens de remplacer les salariés partis. Difficile à croire, quand on sait qu’Apple domine le marché du smartphone en France. De plus, Apple refuse d’aligner ses salaires avec l’inflation, qui s’établit à +5,2 % en 2022 selon l’Insee. Cependant, les négociations sont encore en cours et il se pourrait que la firme de Tim Cook change de position.
À lire > L’iPhone 15 Pro Max sera le plus cher de tous les temps : Apple va augmenter les prix
Pourquoi la grève des Apple Store menace la sortie de l’iPhone 15
Ce n’est pas seulement dans les magasins lyonnais et celui de Dijon que la grève pourrait avoir lieu. Tous les Apple Store de France sont menacés d’une fermeture au moment de la sortie de l’iPhone 15 : une réunion intersyndicale au niveau national a eu lieu. Selon les informations de Tribune de Lyon, “chaque syndicat s’organise pour faire grève pour la sortie de produits prévue mi-septembre“.
Si Apple risque de retarder la sortie de certains modèles d’iPhone 15 pour éviter une pénurie, ce serait presque une chance pour l’entreprise, vu la situation sociale dans ses magasins. Nous en saurons plus le 13 septembre : les représentants du personnel discuteront de l’accord du temps de travail à cette date avec la direction. Le 22 août dernier, les négociations n’avaient pas abouti.
Source : Tribune de Lyon
