Instagram ferait-il une « exploitation des enfants dans l’intérêt du profit » ?

Quel est l’impact d’Instagram sur ses jeunes utilisateurs et particulièrement les adolescents ? C’est ce qu’une enquête menée par des procureurs généraux de plusieurs états aux États-Unis va tenter de déterminer.

Aux États-Unis, un groupe de procureurs généraux de plusieurs États mènent l’enquête. Ils veulent déterminer si Meta, anciennement connu sous le nom de Facebook, a enfreint la loi sur la protection des consommateurs. En effet, faire la promotion du réseau auprès des enfants et des adolescents alors que Meta sait qu’Instagram peut avoir des effets négatifs sur ce public enfreint cette loi.

Instagram
Instagram – Crédit : Souvik Banerjee / Unsplash

Il y a deux mois, un rapport de The Wall Street Journal révélait que des études en interne avaient été réalisées par Meta pour évaluer l’impact d’Instagram sur les jeunes et plus particulièrement sur les adolescentes. Le réseau social qui teste actuellement les selfies vidéo pour vérifier que ses utilisateurs soient humains est nocif pour les problèmes d’image corporelle chez les adolescentes.

Instagram : son impact sur les adolescents au cœur d’une enquête

La procureure générale du Massachusetts, Maura Healey, a déclaré dans un communiqué que : « Facebook, maintenant Meta, n’a pas réussi à protéger les jeunes sur ses plateformes et a plutôt choisi d’ignorer ou, dans certains cas, de doubler les manipulations connues qui constituent une menace réelle pour la santé physique et mentale – l’exploitation des enfants dans l’intérêt du profit ».

Le groupe de procureurs généraux va donc examiner ce que Meta a mis en place avec Instagram pour augmenter « la fréquence et la durée de l’engagement des jeunes utilisateurs ». Les procureurs généraux du Massachusetts, de Floride, de Californie, du Kentucky, du Nebraska, du New Jersey, du Tennessee et du Vermont mènent l’enquête.

De son côté, Meta continue de nier qu’Instagram ait un effet problématique sur les adolescents. Le réseau social encourage les adolescents à faire une pause pour réduire leur addiction, mais ce n’est probablement pas la meilleure solution pour éloigner les jeunes du contenu malsain de la plateforme.

Meta s’est défendu en déclarant que : « ces accusations sont fausses et démontrent une profonde incompréhension des faits. Bien que les défis de la protection des jeunes en ligne affectent l’ensemble de l’industrie, nous avons mené l’industrie dans la lutte contre l’intimidation et le soutien aux personnes aux prises avec des pensées suicidaires, de l’automutilation et des troubles de l’alimentation ».

Source : CNET