En utilisant le SIM swapping, plusieurs personnes ont dérobé 600 000 euros de produits luxueux. L’un des suspects, placé en détention provisoire, continuait à mener le réseau depuis sa cellule de prison.
Nos escrocs français ont du talent. Quand ils n’arrivent pas à détourner la sécurité des Lockers d’Amazon, ils piratent des cartes SIM pour effectuer des achats frauduleux. C’est ce que BFMTV nous apprend puisque trois personnes ont été mises en examen, soupçonnées d’avoir acheté pour 600 000 euros de produits de luxe.
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600 000 euros de produits luxueux et une soixantaine de victimes
C’est pendant l’été 2022 que la Section de recherches de Versailles reçoit la plainte d’une victime suite à l’usage frauduleux de sa carte SIM. Une enquête débute pour « des escroqueries utilisant des numéros et des lignes téléphoniques existantes pour récupérer des codes SMS permettant de valider des paiements ou de réaliser des opérations bancaires en ligne ».
En tout, une soixantaine de victimes sont identifiées, touchées par ce que l’on appelle un SIM swapping. Il s’agit d’une fraude où les escrocs prennent le contrôle de la carte SIM d’un individu par divers moyens. Le numéro de téléphone est alors utilisé pour contourner les mesures de sécurité comme la double authentification.
Comme l’indique la Section de recherches de Versailles, l’un des suspects interpellé en flagrant délit commandait des articles de luxe puis se faisait livrer à une autre adresse que la sienne. Il a été placé en détention provisoire.
Le suspect interpellé continuait les arnaques depuis sa cellule
La Brigade des fraudes aux moyens de paiement de la police judiciaire de Paris a ensuite mené des investigations après le signalement d’une vingtaine de victimes. Le suspect interpellé en flagrant délit et placé en détention provisoire menait toujours le réseau depuis sa cellule. Le 5 décembre dernier, 8 autres suspects ont été interpellés puis placés en garde à vue. La perquisition a permis de trouver des produits de luxe et de l’argent liquide.
Deux jours plus tard, le 7 décembre, trois de ces personnes ont été mises en examen pour escroquerie en bande organisée. Deux sont placées sous contrôle judiciaire, une autre est en détention provisoire.