La candidate du président américain Joe Biden au poste de secrétaire au commerce, Gina Raimondo, a déclaré qu’il n’y avait actuellement “aucune raison” de retirer Huawei et d’autres entreprises chinoises de l’Entity List, a rapporté Bloomberg.
L’Entity List est un ensemble de sanctions prises par le Département du Commerce des États-Unis. Il inclut des entreprises, des personnes et des organisations étrangères.
Le statut de Huawei aux États-Unis est l’un des nombreux points d’interrogation qui planaient sur la nouvelle administration Biden. Le fabricant chinois avait été banni en 2019 des États-Unis par Donald Trump à cause de soupçons d’espionnage qui pouvaient nuire à la sécurité nationale.
À cause des sanctions américaines, Huawei ne pouvait plus utiliser de technologies américaines dans ses smartphones. Les États-Unis ont empêché l’entreprise de demander de l’aide à des fondeurs tiers pour fabriquer ses propres puces Kirin. La situation était si tendue que des analystes évoquaient déjà le départ de Huawei du marché des smartphones dans le pire des scénarios.
Les sanctions américaines contre Huawei ne seraient pas levées
Selon les propos de Gina Raimondo, les smartphones Huawei devraient bien demeurer interdits aux États-Unis. “En ce qui concerne Huawei, laissez-moi être claire : les équipements de télécommunications fabriqués par des fournisseurs peu fiables constituent une menace pour la sécurité des États-Unis et de nos alliés.”, a-t-elle déclaré en réponse à une question écrite du sénateur républicain Ted Cruz.
De plus, elle ajoute que “les liens de Huawei avec l’armée chinoise, les violations des droits de l’homme et le vol de propriété intellectuelle ont été, à juste titre, une source de préoccupation bipartite, d’action réglementaire et de législation aux États-Unis et chez les partenaires et alliés des États-Unis.”.
Compte tenu de ces dernières nouvelles, il semble peu probable que Huawei obtienne de sitôt un quelconque répit. On sait que Huawei développe actuellement Harmony OS 2.0, son propre système d’exploitation. Celui-ci devrait arriver sur les smartphones plus tard en 2021.
Récemment, c’est Xiaomi qui a été banni des États-Unis. Néanmoins, contrairement à Huawei, Xiaomi n’a pas été placé sur l’Entity List. Il s’agirait simplement d’une interdiction pour les actionnaires américains d’investir dans le fabricant chinois. Pour l’instant, il n’est donc pas prévu que Xiaomi subisse les mêmes sanctions que Huawei, comme le retrait des services Google de ses smartphones.
Source : Bloomberg