Guerre en Ukraine : des images interdites diffusées à la TV russe

Alors que le Kremlin contrôle la moindre information qui circule en Russie, le groupe de hackers Anonymous a piraté la télévision russe cette semaine, en diffusant des images de la guerre en Ukraine. Plusieurs chaînes TV sont concernées ainsi qu’une poignée de services de SVOD russes.

© Anonymous
© Anonymous

En marge des actions militaires, la Russie et l’Ukraine se mènent une cyberguerre à laquelle s’est invité le célèbre collectif de hackers Anonymous. Se rangeant du côté de Kiev, celui-ci a déjà lancé une première salve d’attaques contre le gouvernement russe, déclarant la guerre au Kremlin.

Mais il y a trois jours, le 7 mars 2022, plusieurs chaînes TV et services de streaming russes se sont retrouvées hackés par le collectif : Russia 24, Channel One et Moscow 24, mais aussi les plateformes de streaming Wink et Ivi.

Anonymous pirate la TV russe et diffuse des images interdites du conflit

Après avoir déclaré la semaine dernière une « cyberguerre contre le gouvernement russe » le célèbre groupe de hackers s’est donc attaqué aux services de télévision et de streaming russes, lundi dernier, dans la journée. Le groupe affirme également avoir piraté d’autres cibles notables, notamment le site Web de l’Institut de recherche spatiale russe.

Le collectif a donc piraté deux services de streaming similaires à Netflix et trois chaînes de TV majeures, dans le but de diffuser des images de la guerre en Ukraine. Le but est simple : informer les habitants russes de ce qu’il se passe chez leurs voisins, puisque le Kremlin leur refuse l’accès à toute information claire sur le déroulement du conflit.

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Après avoir diffusé quelques images du conflit, le groupe de hackers a également souhaité laisser passer un message : « les Russes ordinaires sont contre la guerre ».

« Nous sommes impliqués dans la plus grande opération d’Anonymous », avait tweeté Anonymous dimanche soir. Mais le collectif s’inquiète. « Cela étant dit, nous craignons que certains gouvernements nous considèrent effectivement comme une menace et créent un scénario pour nous faire mal paraître ».

« Nous ne voulons que la paix, pas la guerre », a ajouté Anonymous sur Twitter, qui avait exhorté les internautes à poster des avis sur les restaurants et entreprises russes intégrés dans Google Maps, la semaine dernière.