Selon une étude, le système de Google serait un mouchard bien plus bavard que celui d’Apple. Bien évidemment, Google conteste la méthodologie et le résultat de l’étude.
Le consommateur le sait bien, utiliser un smartphone est synonyme de fuite de données personnelles. Boîte mail, réseaux sociaux, appareils photo, contacts, conversations, divertissements, tous les aspects de notre vie quotidienne se retrouvent dans ces concentrés de technologies.
Étant donné que ces petites boites ont accès à une grande partie de notre vie, elles font forcément l’objet de la convoitise de grandes entreprises qui cherchent à mieux nous connaître pour cibler leurs actions plus précisément. Et à ce petit jeu, certaines entreprises seraient moins regardantes sur la vie privée que d’autres.
Android et iOS, 2 mouchards
L’étude qui a été réalisée porte sur les données récupérées par les deux systèmes d’exploitation du téléphone dans le but d’être transmises à Google. Le chercheur Douglas Leith a collecté les données émises par un iPhone 8 et un Pixel 2 dans diverses situations comme l’allumage du téléphone, lorsqu’il est en veille, lors de l’utilisation de l’écran… Si les détails du protocole de test vous intéressent, l’étude complète est disponible ici.
Diverses informations, y compris celles des capteurs, sont collectées régulièrement et envoyées aux serveurs Google toutes les 4 min 30 s dans les deux cas et cela même si le téléphone est en veille. Pour Apple, ce sont principalement Siri, Safari et iCould les plus grandes sources de données alors que du côté de Google, l’entreprise ratisse plus large. La marque du moteur de recherche se servirait donc de Chrome, YouTube, Google Docs, Safetyhub, Google Messenger, la barre de recherche Google intégrée ainsi que de l’horloge système.
Selon les résultats de l’étude, pour une durée de 12 h, Android enverrait 1 MB de données contre environ 50 KB pour Apple. Sur ce laps de temps, cela représente 1,3 TB de données cumulées de la part de l’ensemble des Android contre 5,8 GB pour les appareils sous iOS.
Une méthodologie contestée par Google
Google a vivement réagi à cette étude et a fermement démenti la véracité des résultats. Malgré l’opposition de Google à la politique de collecte de données mise en place par Apple, l’entreprise ne rate jamais l’occasion de rappeler qu’elle aspire à fournir un service de qualité tout en respectant au maximum la vie privée des utilisateurs.
La firme de Mountain View dénonce les modalités de l’étude et l’écart soi-disant constaté. Pour justifier cette différence, un porte-parole explique qu’un smartphone (comme une voiture moderne selon ses propos) collecte les données des différents composants pour les transmettre au fabricant qui peut ensuite s’assurer du bon fonctionnement des services et anticiper des mises à jour nécessaires.
Étant donné que toutes ces informations sont envoyées à l’éditeur du système d’exploitation, il serait parfaitement justifié qu’un smartphone Android communique plus avec Google qu’un appareil sous iOS. C’est pourquoi l’entreprise a rapidement réagi à l’ampleur de l’écart constaté à cause d’un protocole de test qui favoriserait clairement la firme de Cupertino.
De son côté, Apple n’a pour l’instant émis aucun commentaire.
Source : arstechnica