C’est la fin des SoC Qualcomm sur le flagship de Google. La firme de Mountain View a décidé d’équiper son Pixel 6 d’une puce maison. Une stratégie qui rappelle celle adoptée par Apple.
Lorsqu’il s’agit d’acheter le dernier smartphone sous Android, le choix ne manque pas. L’utilisateur se voit offrir une grande gamme de hardwares différents pour tout type de tarif. Dans les caractéristiques déterminantes pour le choix, les performances ont une place importante et dépendent bien souvent du SoC utilisé.
Si Qualcomm occupe largement le devant de la scène dans le monde d’Android avec ses puces Snapdragon, d’autres fabricants utilisent des puces maison. On peut citer Samsung et ses Exynos ou encore Huawei avec les Kirin. Ajoutez les puces Mediatek (principalement sur l’entrée de gamme) et vous avez l’ensemble ou presque de ce qui est trouvable sur le marché. De son côté, Google a décidé de développer sa propre puce nommée GS101 « WhiteChapel » pour le Pixel 6.
Une puce polyvalente sous contrôle Google
Le GS101 devrait reprendre une architecture assez proche de ce que propose un Snapdragon 888 avec une organisation avec 3 blocs CPU associés à un TPU. Le Tensor Processing Unit est un circuit spécialement développé par Google pour augmenter les performances des intelligences artificielles via un réseau neuronal. Le GS101 devrait également intégrer une puce dédiée à la sécurité ressemblant à la Titan M déjà utilisée.
Selon un rapport, le SoC sortira dans un premier temps sur les smartphones de la série Pixel et ne devrait pas arriver sur les Chromebooks avant un bon moment. Google devrait continuer à proposer des ordinateurs avec des Intel Core i7 pour le moment malgré la sortie du nouvel AMD Ryzen dédié aux Chromebooks.
Développer une puce aussi performante que des Snapdragon ou A-series d’Apple n’est pas forcément une chose facile même pour Google. Alors, pourquoi se donner cette peine ?
Aujourd’hui, lorsque vous achetez un téléphone sous Android, vous êtes à la merci du fabricant pour le maintien des mises à jour. Une marque doit réussir à maintenir à jour un ensemble complexe dépendant du processeur, du hardware propriétaire et de la version d’Android bien qu’Android 12 devrait faciliter le travail de ce côté… Un véritable casse-tête vu le rythme de sortie des téléphones.
Avoir à disposition sa propre puce permet au fabricant de mieux contrôler les mises à jour et l’optimisation. Et lorsque l’on s’appelle Google, cela veut dire avoir la main à la fois sur le hardware et le software.
Vers un modèle à la Apple ?
Avoir la main de A à Z sur le téléphone permettrait à Google d’optimiser sa gamme Pixel à un niveau qu’il n’est pas possible d’atteindre à l’heure actuelle. Une fois la solution maîtrisée, on peut s’attendre à un important gain de performance dans tous les domaines, y compris celui de l’autonomie.
Si les téléphones d’Apple possèdent des performances aussi élevées avec bien moins de RAM que ses concurrents haut de gamme Android, c’est parce que le fabricant a un contrôle total sur les composants utilisés, le logiciel embarqué et un cahier des charges strict pour les applications tierces.
Si un tel niveau d’intégration semble impossible pour Android étant donné le nombre de fabricants qui utilisent le système, Google peut s’en rapprocher en reprenant le contrôle du hardware de ses téléphones. Il ne serait même pas surprenant de voir à l’avenir une version Android spécialement optimisée pour la gamme Pixel.
Source : theverge