Face au succès fou de ChatGPT, Google vient de dégainer son chatbot concurrent baptisé Bard. Le robot conversationnel a été présenté en grande pompe à Paris. Problème, celui-ci a fait une erreur en répondant à une question sur le télescope James Webb. Une bien mauvaise publicité…
Google voit d’un mauvais œil l’émergence de ChatGPT. Le géant du web ne compte toutefois pas se faire distancer. C’est ainsi qu’il vient de dévoiler son chatbot concurrent baptisé Bard. Ce robot conversationnel s’intégrera directement dans la moteur de recherche à l’instar du chatbot de Bing. Il est basé sur le modèle de langage Lamda et promet de fournir des réponses accessibles à des requêtes complexes.
Pour vanter ses capacités, Google a organisé un évènement à Paris. Une conférence de présentation qui a permis d’en savoir plus sur le fonctionnement de son IA. Alors que celle-ci n’est pas encore disponible pour le grand public, on peut uniquement se référer aux exemples donnés par Google. L’occasion de constater que son robot conversationnel n’est pas encore totalement au point…
Quand le chatbot de Google se trompe grossièrement
Face à la presse, Google a présenté Immersive View, une fonction qui nous immerge au cœur des villes grâce à l’IA. Le géant a également expliqué comment l’intelligence artificielle améliorait les traductions de Google Translate. Cela s’est toutefois gâté au moment d’aborder les atouts de Bard. Afin d’appuyer son propos, Google a dévoilé un exemple de requête que l’on pourra soumettre à l’IA. “Quelles sont les dernières découvertes faites par le télescope spatial James Webb que je peux aborder avec mon enfant de 9 ans ?”
Parmi ses différentes réponses, Bard a indiqué que le télescope avait capturé les premières images d’une planète en dehors du système solaire. Une information éronée. Le premier cliché d’une exoplanète (2M1207b) a été pris en 2004 par le Très Grand Télescope (VLT). L’erreur factuel a évidemment fait une bien mauvaise publicité à Google. L’action de sa maison mère Alphabet a d’ailleurs dévissé de 9 % en bourse dans la foulée.
Avant l’erreur, le vice-président Prabhakar Raghavan avait souligné que l’IA avait encore besoin de tests massifs. “Nous combinerons les commentaires externes avec nos propres tests internes pour nous assurer que les réponses de Bard atteignent un niveau élevé de qualité, de sécurité et d’ancrage dans les informations du monde réel”, a indiqué de son côté un porte-parole de Google, cité par Reuters.
