- Autonomie
- Design
- Ultra complète
- Personnalisable
- Prix
- GPS capricieux
Que vaut la montre sportive haut de gamme de Garmin ? La gamme Fenix, qui s’adresse aux sportifs les plus exigeants parmi lesquels, les triathlètes et autres traileurs a été testée au cours de longues semaines, d’abord en mode entrainement puis en course, sur les sentiers de l’OCC, l’une des courses de l’UTMB. Un test en condition réelle pour l’une des montres star de sa catégorie, donc. Mais le plus important est évidemment ailleurs : faut-il craquer pour la Fenix 5X de Garmin ?
Oui – Parce que son design bouscule celui des montres de sport
S’il est difficile pour un néophyte de faire la différence entre une Fenix 3 et une Fenix 5, il n’en reste pas moins que le design de la dernière montre de Garmin est une pure réussite. Il reprend certes les principaux atouts de sa prédecesseure mais offre une qualité de finition rare chez les montres de sport. Surtout contrairement à la Fenix 3, Garmin a choisi cette fois de diversifier sa montre haut de gamme et propose trois versions de sa Fenix 5. En résumé ça donne :
- La Fenix 5S : 42 mm, en verre classique en en écran saphire, elle propose un bracelet plus fin
- La Fenix 5 : 47 mm, en verre classique ou saphire
- La Fenix 5X : 51 mm, seulement en écran saphire
La Garmin Fenix 5 La Garmin Fenix 5S
Garmin offre donc le choix, si tant est qu’on en ait les moyens, car (on en reparlera) le prix de la Fenix 5 varie de 599€ à 899€. A cette diversification, Garmin ajoute la possibilité de personnaliser le bracelet de sa montre et les options ne manquent pas. Mais là aussi la facture peut devenir très salée avec des prix allant de 50€ pour un bracelet en silicone à 200€ si l’on préfère la solidité de l’acier.
Le look à la fois sobre et sportif de la Fenix 3 est donc reconduit sur la nouvelle version de la montre. Sans surprise, et même dans sa version la plus imposante (Fenix 5X), la montre de trail de Garmin est très réussie. Enfin, comment ne pas souligner la qualité des finitions et le soin apporté aux petits détails. Ainsi, si on peut regretter que Garmin opte (encore une fois) pour un chargeur propriétaire, il convient tout de même de saluer la qualité de conception de ce dernier. Cranté et aimanté il vient se loger fermement sur le dos de la montre. Cette approche rassurera les possesseurs sur la longévité de leur investissement.La Garmin Fenix 5X
>>> Lire : Notre guide des montres de sport
Oui – Pour son suivi d’activité ultra complet
Si elle n’offre pas de fonctionnalité révolutionnaire concernant les activités sportives, la Fenix 5X propose néanmoins l’essentiel de ce qui peut être demandé à une montre de sport haut de gamme. Elle cible en premier lieux les trois disciplines du triathlon (course à pied, natation, cyclisme) mais peut très bien analyser des exercices plus variés (trail, ski, randonnée). Par extension, la Fenix 5X peut aussi accompagner son porteur dans d’autres sports (30 types de sports préenregistrés dans la montre) mais dans ce cas elle servira surtout à mesurer l’intensité physique de l’effort plutôt que la qualité de la séance.
Pour chaque activité, la Fenix 5X permet de personnaliser l’affichage de la montre. L’écran peut alors se diviser entre 1 et 4 zones paramétrables selon les métriques souhaitées. Un coureur amateur pourra opter par exemple pour l’affichage de la distance, de l’allure, et du temps de course. Son homologue compétitif pourra y ajouter la FC ou des paramètres dynamiques. Quant au randonneur il pourra voir sur sa montre, l’altitude, la voie à suivre et l’heure du coucher du soleil. Difficile de faire plus complet et plus personnalisable.
Cette personnalisation, nous avons surtout pu l’éprouver au cours de notre préparation. D’abord en intégrant nos séances d’entrainement dans la montre. Ensuite en adaptant les cadrans aux types d’exercices pratiqués : altimètre et distance pour les sorties longues en terrain vallonné, allure et FC pour le fractionné.
Fréquence cardiaque
Comme les dernières itérations de la Fenix, 3, la dernière montre de Garmin est équipée d’un capteur de fréquence cardiaque situé sur le dos de la montre. Pour permettre à ce dernier de fonctionner correctement il convient de serrer convenablement le bracelet de la montre. Un espace entre la Fenix 5 et votre poignet et vous pouvez faire une croix sur vos courbes cardio. Pour le reste, le capteur fonctionne aussi bien que la plupart des autres capteurs du genre, c’est à dire moins bien qu’une ceinture cardiaque. Pour l’amateur exigeant c’est suffisant, pour le pro ça peut être rédhibitoire. Et compte tenu du prix auquel Garmin vend sa montre, la présence d’une ceinture n’aurait pas été superflue.
Oui et non : pour le GPS et la navigation perfectibles
C’est une critique qui revient régulièrement à l’encontre des produits Garmin et qui malheureusement se vérifie sur cette dernière Fenix. La Précision du GPS n’est pas au niveau de ce que la marque américaine a démontré par le passé. Les écarts se résument à quelques centaines de mètres sur une distance de 20km, ce n’est pas rédhibitoire mais pour un produit à ce niveau de prix c’est évidemment dérangeant. A noter en revanche que la précision du GPS s’est amélioré au fur et à mesure de nos sorties au cours des deux mois pendant lesquels nous avons testé la Fenix 5X.
Mais ce qui distingue la montre de trail de Garmin de ses concurrentes, c’est le mode « navigation » qu’elle embarque. Les données de cartographie de la marque sont directement intégrées à la montre (et régulièrement mises à jour). Résultat : il est possible de se repérer très facilement en jetant un coup d’œil à son poignet. Mais il est surtout permis de programmer ses parcours et de les envoyer directement sur sa montre. Pour quiconque aime la course nature ou la randonnée c’est une fonctionnalité idéale.
>>> Lire : notre guide des bracelets et des montres connectés
Plusieurs options s’offrent au propriétaire d’une Fenix 5X. Il est possible de définir son tracé sur Garmin Connect (rubrique Parcours) puis de l’envoyer sur sa montre. Cette méthode demande clairement un minimum de patience tant la plateforme de Garmin peut s’avérer capricieuse. Mais il est aussi envisageable de récupérer un parcours existant via une trace GPX et de l’importer dans sa montre. Cette seconde méthode est idéale lorsqu’on souhaite étudier le parcours d’une course par exemple.
Dans tous les cas, une fois le tracé envoyé à la montre il suffit de quelques secondes pour l’afficher. La montre s’occupe dès lors de vous indiquer la bonne direction et vous prévient si vous sortez des clous.
Oui – Pour son autonomie impressionnante
Une montre de trail se doit d’être endurante. A ce titre la Fenix 5X est un exemple à suivre tant son autonomie nous a impressionnés. Bien sûr, celle-ci est fonction des paramètres activés ou non sur la montre (le nombre de notifications par exemple) et de l’utilisation que chacun en fera. Ainsi il n’est pas possible d’annoncer une autonomie fixe pour laquelle chacun se retrouvera.
Dans notre configuration de test, nous avons choisi d’activer les notifications pour les appels, les SMS et les mails. Ainsi paramétrée et avec un rythme de trois sorties par semaine (entre 1 et 2 heures pour chaque exercice), l’autonomie atteint aisément les deux semaines. C’est une amélioration sensible par rapport à la Fenix 3 mais c’est aussi une prouesse nécessaire pour une montre destinée à accompagner des sportifs sur plusieurs heures d’efforts consécutives.
>>> Lire : notre test de la Garmin Fenix 3
Oui – Parce que c’est un coach au poignet
Si la Fenix 5X se focalise sur les triathlètes elle n’en oublie pas pour autant les autres sportifs, plus ou moins aguerris. Ainsi depuis quelques années Garmin essaye d’introduire dans ses produits une dose de « coaching ». Sa dernière montre haut de gamme n’y déroge pas et propose ainsi un suivi qui peut s’adapter à l’activité de chacun. Du simple décompte des pas, à celui des étages gravis chaque jour en passant par l’analyse de la forme globale.
L’analyse de condition physique est-elle fiable ?
La Fenix 5 dispose d’un mode d’analyse de la condition physique. Celui-ci se base sur les technologies développées par l’entreprise Firstbeat pour déterminer votre état de forme général. Concrètement, au bout de 5-6 minutes de course, un score de « fraicheur physique » s’affiche sur la montre. Il peut varier de -20 à + 20. Lors de notre test nous n’avons jamais dépassé les -9 et +9 et il est assez difficile d’évaluer la précision de cette analyse. Mais quoi qu’il en soit, la valeur est un indicateur fiable. A -5 et en deçà, mieux vaut oublier la performance. Inversement, de bonnes sensations de course s’accompagnent souvent d’un score de condition physique positif.
Enfin, Garmin semble aussi avoir amélioré sa fonction de calcul de VO2 Max. Celle-ci peut donner des résultats assez surprenants lors des premières sorties. Mais au fur et à mesure de l’utilisation de la montre l’analyse s’affine et finit par fournir un calcul de VO2 Max proche de ce qui peut être obtenu en laboratoire.
La Garmin Fenix 5X en test sur l’OCC (conditions de course)
Afin de valider ce test de plusieurs semaines nous avons emmené la Fenix 5X sur l’un des trails de l’UTMB (Ultra trail du Mont Blanc), l’OCC. Objectif : juger de l’efficacité de la montre sur le terrain pour lequel elle a été conçue. C’est à dire, une course de 57 km, en montagne avec environ 3500 mètres de dénivelé.
Afin de préserver au maximum la batterie nous n’avons activé que les notifications d’appels et les SMS (respectivement pour les urgences et les encouragements). Sur la partie navigation, le Glonass (très gourmand en ressources) a été désactivé au profit du seul GPS. Quant au cadran principal il a été paramétré pour n’afficher que la distance parcourue, le temps et l’allure. La FC, le dénivelé et l’altimètre ont été, volontairement, relégués sur un second cadran. Résultat des courses ou plutôt de la course : la Fenix 5X a tenu son rang. Sa trace est très proche de la réalité et elle termine les 10h25 de course avec plus de 60% de batterie encore disponible. Ceci alors que la montre a été sollicitée à de nombreuses reprises que ce soit pour vérifier l’altitude ou, plus ponctuellement la fréquence cardiaque. Surtout, à aucun moment, la Fenix 5X n’a perdu le signal. En définitive, elle a été un parfait compagnon pour ce trail si exigeant.