Un superordinateur japonais vient d’être nommé le plus rapide au monde, détrônant le supercalculateur américain Summit d’IBM. Il s’agit de Fugaku et il a été développé par l’institut de recherche Riken en partenariat avec le géant informatique Fujitsu.
Pour la première fois dans l’Histoire de l’informatique, un superordinateur parvient à prendre la tête de quatre différents classements mondiaux. Et il est d’origine ni américaine ni chinoise ! Le nouveau champion des supercalculateurs nous arrive tout droit du pays du Soleil-Levant. Il s’appelle Fugaku, ce qui signifie Mont Fuji en japonais. On peut dire qu’il mérite son nom puisqu’il vient de devancer tous les supercalculateurs du monde, y compris Summit. Celui-ci est le superordinateur américain développé par IBM pour le laboratoire national d’Oak Ridge dans le Tennessee.
IBM arrête le développement de la technologie de reconnaissance faciale
Fugaku est 2,8 fois plus rapide que Summit
La vitesse de Fugaku est 2,8 fois supérieure à celle de Summit. Ce dernier atteint environ les 148 pétaflops tandis que le superordinateur japonais est à 415,53 pétaflops. Pour rappel, un seul pétaflop équivaut à un million de milliards d’opérations à la seconde. À titre de comparaison totalement inégale, le GPU de la Xbox Series X a une puissance brute de 12 téraflops.
Au niveau des spécificités, Fugaku est basé sur l’architecture ARM. Il est composé de 7,3 millions de cœurs et il consomme 28 mégawatts d’électricité. Ses six années de développement ont coûté environ 1 milliard de dollars. Le superordinateur japonais sera opérationnel d’ici avril 2021, mais cela ne l’empêche pas de s’être déjà mis au travail.
Coronavirus : l’ordinateur le plus puissant du monde déployé pour contrer le Covid-19
Il est déjà mobilisé pour la recherche sur Covid-19
En effet, temps de crise sanitaire oblige, il est déjà utilisé par les chercheurs pour aider à étudier, comprendre, diagnostiquer et soigner Covid-19. Dans le futur, Fugaku se montrera particulièrement utile pour réaliser des tâches militaires et scientifiques complexes. De plus, il pourra aussi rechercher de nouveaux médicaments, modéliser le changement climatique ainsi que simuler des nouveaux modèles de voitures, des avions, des armes, etc.
La liste des possibilités de recherche est longue tellement la capacité de calcul du superordinateur est élevée. Néanmoins, la position de Fugaku à la tête des classements mondiaux n’est pas pérenne. Les Américains travaillent sur des supercalculateurs dont la vitesse serait mesurée en exaflops, soit des milliards de milliards d’opérations à la seconde.
Source : The New York Times