Alors qu’il était auditionné par la commission économique du Sénat, Xavier Niel a vu rouge. Le patron de Free s’est emporté contre le sénateur LR Patrick Chaize qui s’étonnait de la non-augmentation des prix de l’opérateur. L’homme d’affaires a même menacé de quitter la salle.
Dans un contexte de forte inflation, les mobinautes n’ont pas échappé à la douloureuse. SFR et Bouygues ont augmenté les prix de leurs forfaits en début d’année. Orange a également augmenté ses tarifs. Seuls les abonnés de Free Mobile ont été épargnés, l’opérateur promettant de maintenir ses prix jusqu’en 2027.
Auditionné par la commission économique du Sénat mercredi 22 mars, Xavier Niel a été interrogé à ce sujet par le sénateur LR . “Je ne comprends pas (…) que vous ayez une politique tarifaire agressive qui annonce une stabilité de vos tarifs sur les années qui viennent. Ma question, c’est ‘est-ce tenable’ ?” s’interroge le parlementaire. De quoi irriter au plus haut point le patron de Free, abasourdi d’être questionné là-dessus.
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Stabilité des prix de Free Mobile : la colère froide de Xavier Niel au Sénat
“Attendez, là, je marche sur la Lune. Vous êtes en train de me dire ‘augmentez vos prix’ ? Alors là franchement, allez devant la représentation nationale, allez devant les Français. Vous m’avez dit : ‘Vous pratiquez des tarifs extrêmement bas, trop bas’ !” Alors que la tension s’exacerbe, Xavier Niel promet de “baisser le volume” pendant que la régulatrice tente de faire redescendre tout le monde.
Mais Patrick Chaize n’en démord pas et le boss de Free menace même de quitter la salle. “Vous venez m’agresser sur des sujets précis”, déplore-t-il. Après un énième appel au calme, Xavier Niel prend enfin le temps d’exprimer le fond de sa pensée. “Quand on nous dit que vous pratiquez des tarifs trop peu chers (…) ça fait partie de nos atouts, de ce qu’on apporte aux Français : du pouvoir d’achat”, martèle-t-il.
Et Niel d’évoquer le contexte actuel pour fustiger les remarques du parlementaire. “Dans un monde où tous les prix montent, où l’on va avoir des problèmes incroyablement supérieurs à ce que l’on a en ce moment sur d’autres réformes avec des hausses de prix significatives qui peuvent atteindre 10 à 15 %, qu’une société soit responsable dans ce pays et dise ‘Je ne vais pas augmenter mes prix’, ne me paraît pas quelque chose sur laquelle on devrait avoir des remarques”.