Fin de l’anonymat en ligne : des députés réclament une “identité numérique vérifiée”

125 députés Renaissance demandent la création d’une “identité numérique vérifiée” à laquelle auraient accès les autorités en cas de délit d’un internaute. Leur demande est donc de mettre fin à l’anonymat en ligne.

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  • 125 députés Renaissance réclament la fin de l’anonymat en ligne pour lutter contre le contenu haineux
  • Les députés demandent la création d’une “identité numérique vérifiée”
  • Il serait toujours possible d’avoir un pseudonyme mais les autorités auraient accès à cette “identité numérique vérifiée” en cas de délit

La haine en ligne ne cesse de progresser et certains réseaux sociaux, pour ne pas citer X (ex-Twitter), n’y font pas grand chose. 125 députés Renaissance s’attaquent donc à l’anonymat en ligne avec une proposition de texte, publiée dans La Tribune, pour y mettre fin. Une demande que beaucoup jugent liberticide – d’autant plus que dans les faits, l’anonymat complète n’existe pas vraiment

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Une proposition de texte pour lutter contre la haine en ligne

Certes, il existe des réseaux privés virtuels (VPN), des navigateurs comme Tor et d’autres outils de confidentialité mais dans les faits, l’anonymat en ligne est difficile à maintenir complètement. Surtout si les autorités cherchent à vous identifier. Pourtant, ces députés Renaissance sont décidés à mettre fin aux pseudonymes sur les réseaux sociaux.

Pour justifier cette proposition de texte, les députés Renaissance estiment que “le niveau de violence, de racisme, de sexisme, de harcèlement est bien supérieur sur les réseaux sociaux à ce qu’il est dans la vie physique. On s’y insulte à tout-va et cela finit trop souvent en drame”. Les élus déclarent que l’anonymat pousse aux comportements haineux, voire au harcèlement en ligne qui entraîne le “suicide [d’un jeune] tous les quinze jours dans notre pays”.

Une “identité numérique vérifiée” accessible aux autorités

Quid des personnes vulnérables comme les lanceurs d’alerte ou les journalistes ? Les députés Renaissance estiment que ce n’est pas une excuse valable pour conserver l’anonymat en ligne. Le fait que les cyberharceleurs puissent être retrouvés facilement prévaut sur le reste. Pourtant, certains internautes sont gravement menacés lorsqu’ils prennent la parole et s’exposent même à des poursuites judiciaires. On se rappelle tous d’Edward Snowden qui a dénoncé l’espionnage illégal de la NSA et s’est retrouvé dans le viseur par la justice américaine. Depuis, il a trouvé refuge en Russie, opposant historique des États-Unis.

Les députés Renaissance préconise donc que chaque compte sur les réseaux sociaux soit lié à “une identité numérique vérifiée”. Les entreprises n’y auraient pas accès, par exemple Meta si vous utilisez Instagram, seules les autorités pourraient le faire. L’anonymat serait toujours là dans un sens, vous pourriez utiliser un pseudonyme, mais avec votre véritable identité renseignée et liée au compte. En cas de crime ou de délit, l’identification est immédiate si le texte de loi est adopté.

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Source : La Tribune