La présence de loot boxes est un élément extrêmement controversé. Donnant la possibilité à des joueurs de payer plus pour obtenir des avantages, Electronic Arts a déjà eu des problèmes par le passé avec ce système. Et pourtant tout est fait dans FIFA 21 pour vous pousser à dépenser de l’argent.
Si le système de loot boxes est d’abord apparu dans les jeux gratuits afin d’apporter une source de revenue autre que la publicité, de grands studios n’ont pas hésité à les inclure dans les jeux de type AAA pourtant payants. Le principe est d’ouvrir un coffre que l’on peut obtenir en jouant ou en dépensant de l’argent pour obtenir une récompense aléatoire.
Le problème avec les loot boxes est que selon la volonté de l’éditeur, elle peut favoriser fortement la progression d’un joueur et l’inciter à parier avec de l’argent réel pour obtenir le bonus convoité. Déjà mis à mal avec l’affaire de Battlefront 2, le système semble être fortement poussé en avant pour le jeu FIFA 2021.
Pousser le joueur à acheter
Au cœur de la controverse, le mode FIFA Ultimate Team (FUT) qui consiste à bâtir une équipe de légende autour d’un système de carte que l’on obtient en jouant ou en achetant des paquets (loot boxes) directement contre de l’argent réel. Un système, rappelant pour les plus nostalgiques, celui des cartes Panini.
Selon une source interne qui préfère garder l’anonymat, le problème vient du fait que dans FIFA 2021 tout est fait pour pousser le joueur à dépenser de l’argent. Pour cela, l’éditeur aurait mis en place plusieurs éléments. Dans un premier temps, tout est fait pour « ramener les joueurs des autres modes à FUT » qui est un mode de jeu à part dans le titre d’EA.
Dans un second temps, la source dénonce une stratégie sournoise pour pousser le joueur à acheter des loot boxes. En effet, les joueurs ont l’habitude de passer beaucoup de temps à « farmer » les ressources pour progresser. Cependant, il semblerait qu’Electronic Games fasse tout son possible pour rendre la tâche la plus ennuyeuse possible et donc pousser le joueur à dépenser plus d’argent.
Une stratégie qui met mal à l’aise la personne à l’origine de ces informations et plusieurs autres personnes en interne. De son côté, un porte-parole de l’éditeur se défend en mettant en avant que l’ensemble du contenu est disponible sans passer par la case loot boxes et que des passages du document à l’origine de ces accusations ont été sortis de leur contexte.
Un système juteux et addictif
Le système de loot boxes est une source de revenus énorme dans l’industrie du jeu vidéo. Avec 15 milliards de dollars générés (selon une estimation) en 2020 et une croissance constante qui devrait amener les revenus à 20 milliards de dollars d’ici 2025, il n’est pas étonnant de voir les gros de l’industrie tenter de profiter de cette manne.
Si ces microtransactions ne sont pas illégales dans de nombreux pays, elles sont sous le coup de plusieurs accusations et actions en justice comme en France, aux États-Unis ou au Canada. Ce système, assimilé par ses détracteurs à des jeux de hasard, présente de grands risques d’addiction au même titre que les casinos en ligne. Pire encore, il est librement accessibles à des mineurs sans aucun contrôle.
En Belgique, la Commission des jeux de hasard a purement et simplement interdit le système de loot boxes depuis avril 2018. En ce qui concerne la France, l’Assemblée nationale doit se pencher sur la question, mais aucune réglementation n’a encore vu le jour. Pour l’heure, seuls les constructeurs se sont alliés pour imposer aux éditeurs d’afficher, à terme et de manière claire, les probabilités de gagner tel ou tel objet.
Source : comibooks