C’est un Boulonnais de 77 ans au casier judiciaire bien chargé qui, suspectant que l’installateur de fibre optique avait mal fait son travail, a décidé de le séquestrer. Le technicien a préféré s’enfuir par la fenêtre du premier étage.
Le déploiement de la fibre optique est un dossier complexe dans notre pays : 11,8 millions de Français n’ont toujours pas accès au très haut débit. C’est une étude de l’UFC-Que Choisir qui révélait récemment que le déploiement de l’infrastructure est bien souvent anarchique et que les installateurs ne respectaient pas les usagers en bâclant leur travail. Cependant, c’est parfois la situation inverse qui apparaît, comme le rapporte la Voix du Nord.
C’est un Boulonnais de 77 ans qui s’est retrouvé au tribunal pour avoir séquestré l’installateur de fibre optique venu chez lui. Très méfiant, le septuagénaire aurait réservé dès le départ un accueil glacial au technicien. La voisine aurait même souhaité à ce dernier « bon courage » en lui indiquant la porte de la maison où il devait intervenir.
Menaces au couteau et séquestration
Légèrement en retard, l’installateur se serait vu contraint de travailler avec la porte de la maison fermée à double-tour, le septuagénaire craignant qu’il reparte sans avoir effectué le raccordement. Seulement, cette tâche nécessitait d’intervenir également à l’extérieur. Le professionnel a dû négocier pour sortir, promettant de revenir terminer le raccordement, laissant son matériel à l’intérieur en gage de bonne foi.
Une fois le travail à l’extérieur effectué, il revient récupérer son matériel et signale au vieil homme qu’il en a terminé. C’était sans compter sur le Boulonnais qui, mécontent de l’installation, décide de séquestrer le technicien en fermant une nouvelle fois la porte à clé. Selon ce dernier, l’homme l’aurait également menacé avec un couteau. L’installateur s’enfuit alors à l’étage de la maison et prend la fuite en sautant par la fenêtre.
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La police intervient alors pour arrêter le vieil homme, qui avait un casier judiciaire bien chargé de 18 mentions précédentes. Selon lui, le technicien n’avait rien installé et voulait repartir sans l’avoir raccordé au réseau. La justice ne lui a pas donné raison, puisque s’il a été relaxé pour les faits de menaces avec une arme, il tout de même été condamné à cinq mois de prison ferme pour séquestration.
Source : La Voix du Nord
